Comment « couper les ponts » avec les mères toxiques : témoignage et conseils
Si vous avez une mère toxique ou manipulatrice et qu’elle vous pourrit la vie depuis le jour de votre naissance, alors le témoignage que Louis a posté sur le blog (dont copie ci-dessous) devrait vous aider à vous libérer de l’emprise des mères toxiques.
Il y a quelques jours, j’ai reçu ce témoignage et je le trouve intéressant car il reprend les principes à appliquer pour s’en sortir quand on est sous la pression d’une mère (ou d’un père toxique).
Voici le témoignage de Louis que je remercie encore au passage :
Mon expérience est similaire aux vôtres,
Aujourd’hui j’apprends à changer MON attitude et pas celle de ma mère car ON NE PEUT PAS FORCER QUELQU’UN A CHANGER ! D’ailleurs elle refuse de reconnaître qu’il y a un problème dans notre relation et dans son attitude.
J’apprends à me défendre et à me protéger en prenant mes distances, à ne plus me laisser culpabiliser, infantiliser et contrôler.
Je n’attends plus d’encouragements qui ne viendront jamais mais j’essai de me débarrasser de ses phrases toxiques.Je reprends ma mère quand elle essaie de me culpabiliser ou de me rabaisser en lui faisant remarquer ce qu’elle me dit et comme c’est désagréable et en général elle ne sait pas quoi répondre face à ces vérités. Nous devons montrer que nous sommes forts et que nous ne laisserons plus détruire.
voici quelques exemples qui j’espère vous aiderons :
– « tu aurais mieux fait de … » je répond que j’ai fais de mon mieux, je me félicite d’avoir essayé et que j’apprends de MES erreurs
Elle – « tu es bien comme ton père » ou « les hommes sont tous les mêmes »
Moi – » je ne suis pas responsable de tes problèmes avec Papa et je suis UNIQUE, je suis MOI et je suis une belle personne, c’est dommage que tu ne le vois pas »
Elle – « heureusement que je suis là, j’ai traversé la France en voiture pour te débarrasser de ces meubles qui t’encombrent »
Moi – « Tu oublies que c’est toi qui me réclame ces meubles depuis que tu sais que je m’en sépare et que je ne t’ai rien demandé ! Tu peux juste me remercier » Bon je n’ai pas encore réussi à lui demander de me remercier mais j’y arriverai un jour 😉
Et J’apprends aussi à m’aimer, c’est peut être le plus important !!
Pour ma part je vois enfin un psychologue depuis le mois de janvier, je ne regrette pas et je fais beaucoup de progrès. Je me libère en parlant de tout cela et je prends conscience de beaucoup de choses. C’est un travail long et parfois pénible, (mais pas plus que ce que nous vivons déjà !!) je vous encourage à vous faire aider (psychologue, religion si vous croyez …) à oui d’ailleurs je me suis mis à la méditation, ça permets de ce focaliser sur soi, d’apprendre à être bien avec soi …
J’ai beaucoup de travail et je dois donc vous laisser,
Prenez soin de vous, aimez vous et vivez votre vie pour vous.
Louis

Les Mères Toxiques
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Vous aurez noté au travers de ce témoignage les précieux enseignements que Louis à su tirer de son expérience :
☞ La solution qui consiste à changer sa propre attitude (en agissant sur soi) au lieu de s’évertuer à vouloir changer son parent toxique,
☞ L’importance de prendre du recul et ses distances vis-à-vis de la relation toxique.
☞ Si l’on a une mère manipulatrice culpabilisante, il faut s’en protéger et se forger une psychologie d’ « adulte libre » (qui ose s’affirmer, qui s’oppose, qui ne se laisse plus faire, qui sait dire « non » ou qui sait exprimer un refus ou un désaccord, qui n’a pas peur d’entrer en conflit, etc…)
☞ Se libérer de l’emprise de sa mère en arrêtant de chercher à « plaire » à tout prix à sa mère et ne plus attendre continuellement sa reconnaissance,
☞ Se reprogrammer positivement l’esprit en changeant toutes les « phrases toxique » (croyances mensongères) en phrases dynamisantes et plus positives (faites cet exercice ici),
☞ Se reconstruire, reprendre pleinement confiance en soi et se montrer psychologiquement « indestructible » face aux mères toxiques,
☞ Comme avec toutes les autres personnes toxiques, il faut se focaliser davantage sur soi-même, s’occuper de soi, s’aimer soi (avant tout !)
☞ Ne pas hésiter à se faire suivre par un psychologue en cas de difficultés à surmonter la relation toxique (parler et écrire sont libérateurs…)
☞ Prendre en main son propre destin et vivre sa vie – et non pas celle que les mères toxiques veulent pour nous…
Si vous voulez en savoir plus sur les mères toxiques, lisez ces autres articles :
➤ Mère Toxique : Comment S’en Sortir Pour Réussir Sa Vie…
➤ Comment Réagir Avec une Mère Castratrice…
➤ Comment Échapper à l’Emprise des Parents Toxiques…
Pour vérifier si vous avez une mère toxique manipulatrice,
➤ Faites ce test, répondez aux 30 Questions…

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Témoignage d’une relation avec un Manipulateur Pervers Narcissique
Si vous avez un manipulateur perver narcissique homme ou femme dans votre entourage et qu’il ou elle vous pourrit la vie, alors le témoignage que Delphine a posté sur le blog (ci-dessous) devrait vous apporter de bonnes solutions pour vous en sortir…
📌 Très régulièrement, vous postez vos questions, vos commentaires et vos témoignages sur le blog marre-des-manipulateurs.com.
Je vous en remercie 😀
Il y a quelques jours, j’ai donc reçu ce témoignage très intéressant car il reprend les principes essentiels d’une lutte efficace contre les manipulateurs pervers narcissiques.
Le voici :
Au commencement de la relation avec votre Pervers Narcissique Manipulateur : Si vous trouvez que c’est trop beau pour être vrai, ALORS, C’EST que c’est trop beau pour être vrai…
Quand vous vous en serez sorti (oui, on s’en sort !): ce qui ne nous tue pas nous rend plus fort (si si !)
J’ai bien dit « vous VOUS en serez sorti » : au summum de l’ « histoire » vous n’aurez fort probablement jamais autant vu de gendarmes, d’avocats, de juges, de médecins, de psychotrucs… mais c’est seulement VOUS qui vous libèrerez. J’avoue, les amis et la famille sont d’un grand soutien, s’ils sont fins d’esprit ou se sont déjà fait avoir eux-mêmes. En effet, PERSONNE n’est à l’abri, ce n’est pas « de votre faute » si vous n’avez rien vu au départ, OK ?!
Maintenant, éclairé par votre intelligence, vos lectures sur le sujet ou….la Grâce, peu importe, c’est VOUS SEUL qui dites et lui dites à votre PNM (Pervers Narcissique Manipulateur) un grand STOP.
Parce qu’un Manipulateur Pervers Narcissique, vous ne pouvez rien pour lui, il ne changera pas. Vous n’êtes pas Mère Thérésa ! Et chez vous, c’est pas Emmaüs !
S’il vous a choisi pour proie, c’est bien que vous êtes une belle personne, une bonne personne ! Votre Pervers Narcissique Manipulateur (comme le mien !) n’est pas fou pour tout ! De toutes façons, vous n’êtes pas le 1er qu’il essaie de dévorer (et pas le dernier…). Ne vous leurrez pas, il a déjà commencé depuis un moment à s’attaquer à d’autres proies, il a toujours faim, il se sent VIDE, il se remplit des autres, il se nourrit des biens des autres, il s’approprie la vie des autres… il mange forcément dans 3 plats au même moment : séduction, emprise, destruction.
Alors STOP, parce que je le vaux bien…largement même !
Maintenant, chantez « Libérée, délivréeeeeee » !
Maintenant, écoutez Nougaro « il faut’t tourner la page » (avé l’accent lol) et TOURNEZ LA !!!! Vous n’allez pas relire un même livre 10 fois, non ?!
Et la vie a repris….
Bien sûr, il vous a pris (votre temps, votre énergie, votre confiance, votre famille, votre boulot, votre argent, votre maison……que sais-je encore…) mais il vous a éclairé aussi…. sur vous, sur votre entourage, sur ce que vous voulez (et vous valez) vraiment (pour un peu on lui dirait merci ! mdrrrr).
Par ce qu’il vous a fait perdre, vous comprenez mieux maintenant comment utiliser ce temps qu’il vous reste (parce que ce temps-là, il ne vous le prendra plus !). C’est le bon moment pour faire toutes sortes de tris, la collègue que vous preniez pour votre amie, le tailleur mauve que vous ne remettrez jamais, le vélo (y’a que le Pervers Narcissique Manipulateur qui montait dessus!) et enfin vous occuper de vous, de ce que vous voulez vous offrir en cadeau pour ces longues années qui arrivent.
Je plains les impuissants qui ont cru pouvoir… (ils se reconnaîtront…) mais plus encore les puissants qui ne font rien.
P.S.:
Sur ma tombe je veux qu’on inscrive (mais c’est pas pressé hein !):
« Je vous souhaite des rêves à n’en plus finir
Et l’envie furieuse d’en réaliser quelques-uns.
Je vous souhaite d’aimer ce qu’il faut aimer
Et d’oublier ce qu’il faut oublier.
[…]
Je vous souhaite surtout d’être VOUS. »
JACQUES BREL

Relation avec un Manipulateur Pervers Narcissique
Je remercie l’auteur de ce témoignage dans lequel nous retrouvons…
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Les grands principes qui permettent d’affronter un manipulateur perver narcissique :
☞ Bien repérer le commencement de l’histoire, comme dans un conte de fée : « c’est trop beau pour être vrai… »,
☞ Garder l’espoir que l’on peut s’en sortir et que l’affrontement avec un manipulateur pervers narcissique DOIT nous rendre plus fort(e),
☞ L’importance de ne pas culpabiliser : « ce n’est pas de votre faute »
☞ L’idée de se prendre soi-même en charge et donc ne pas tomber dans le piège de la victimisation,
☞ L’importance de fixer ses limites à une personne manipulatrice perverse narcissique: « lui dire STOP »,
☞ L’inutilité de vouloir changer ou « guérir » une personnalité narcissique manipulatrice,
☞ Le fait que les « proies » des MPN (vous sans doute si vous lisez cet article…) sont toujours des « belles et bonnes personnes » sinon, elles ne les intéresseraient pas !
☞ Le manipulateur pervers narcissique est « vide » par conséquent il se nourrit de la vie des autres,
☞ L’importance de ne jamais revenir vers un pervers narcissique…
☞ L’opportunité d’avoir fréquenté un manipulateur pervers narcissique car il vous éclaire sur vous-même et sur vos relations,
☞ L’importance et l’urgence de vous occuper de vous, de vous faire plaisir,…
Si vous voulez en savoir plus, je vous recommande la lecture de ces articles :
➤ Pour reconnaître un manipulateur pervers narcissique, faites ce test.
➤ Comment démasquer les manipulateurs pervers narcissiques
➤ Comment se comporter avec un PN ?
➤ 10 erreurs à ne pas faire avec une personne perverse narcissique.
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« Pendant des années, j’ai été dépendante affective et je donnais tout aux personnes que j’aimais sans rien garder pour moi. Ça me détruisait également… »
Dans un nouveau témoignage (que je vous propose de lire ci-dessous), vous allez découvrir comment Nathalie a eu le « déclic » qui lui a sauvé la vie et ce qu’elle a fait ensuite pour aller « beaucoup mieux » et s’en sortir.

Témoignage d’une femme libérée de sa dépendance affective
Nathalie a répondu au commentaire suivant (de Gwen) :
Gwen : « Voilà l’image que je peux donner du père de ma fille, avec lequel je ne suis plus, Dieu merci, mais duquel je cherche à protéger mon enfant: un homme capable de me soutenir droit dans les yeux que non, ce n’est pas une robe rouge que je vois, mais un pantalon vert, que je devrais consulter, que je dois être daltonienne! Et si j’ai le malheur de demander l’avis d’un tiers, monsieur prend un air navré en me regardant: « mais oui, je lui dis depuis le début que c’est une robe rouge! Elle ne voulait pas m’écouter et voulait me persuader du contraire… »
Voici donc la réponse et le témoignage de Nathalie :
« Tout à fait ça, Gwen !
Je l’ai vécu pendant 11 ans avant de comprendre que je finirais par me tuer ou le tuer si je ne trouvais pas la force de fuir. Finalement, j’ai réussi à demander le divorce en prévenant les autorités qu’il chercherait à me tuer dès qu’il l’apprendrait. En effet, il m’a battu une fois de plus (une fois de trop) et j’ai porté plainte.
Il est allé jusqu’à me menacer de mettre le feu au logement que j’habitais avec les enfants, de tuer nos 2 filles s’il n’en obtenait pas la garde. Dans un premier temps, il ne l’a pas eue mais il a manipulé nos enfants, lorsqu’elles allaient chez lui et elles ont fini par demander au juge d’aller vivre chez lui. Ça m’a bouzillé le coeur et ça a duré des années. Des années de vie qu’il a foutu en l’air et où je ne voyais mes enfants qu’au compte gouttes.
Puis, les filles ont grandi et se sont rendu compte qu’il n’avait pas demandé leur garde parce qu’il les aimait mais juste pour me faire mal. Alors, dès qu’elles ont été majeures, elles ont fui de chez lui, elles aussi, et on a retissé des relations privilégiées. Ca fait des années qu’elles ne veulent plus avoir aucune relation avec leur père même s’il les a culpabilisées à mort pour cette décision. Depuis qu’elles et moi ne sommes plus sous sa coupe, nous nous sommes construites, enfin.
Quand je l’ai rencontré, j’avais 16 ans, des parents hyper stricts qui ne m’aimaient pas et je ne connaissais rien de la vie. Il m’a séduite et s’est montré sous l’apparence d’un sauveur. On s’est marié et je pensais enfin être heureuse. Ça n’a pas duré longtemps : très vite, il m’a battue, violée, humiliée, trompée, isolée de mes anciennes amitiés, rabaissée devant ses copains mais aussi (et c’est le plus dur), devant les enfants (un jour, une de nos filles m’a dit : « De toute façon, toi, t’es conne, c’est papa qui l’a dit ! »).
Je n’avais personne à qui me confier, il me surveillait et m’espionnait tout le temps. J’en avais assez de vivre mais je ne pouvais pas abandonner mes enfants.
Un jour, la situation suivante m’a fait réfléchir et, peu à peu, je me suis décidée à demander le divorce.
Ma fille aînée, âgée de 5 ans, tardait à finir son assiette. Je lui ai dit : « Mange ta soupe, ça fait grandir ! ». Elle m’a répondu : « Je ne veux pas grandir. Je ne veux pas devenir une femme parce qu’une femme, ça a juste le droit de se taire et d’obéir et d’être malheureuse. » Je suis restée sidérée par le modèle de la Femme que je donnais à mes filles et j’ai eu le déclic. J’ai galéré plus de 2 ans pour obtenir le divorce mais je l’ai eu.
Avec le recul (ça fait 23 ans environ), je sais que ça a été la meilleure décision que je n’ai jamais prise de ma vie. Par contre, pour y parvenir, il m’a fallu un énorme travail sur moi-même et beaucoup de foi en l’avenir.
Pendant des années, j’ai été dépendante affective et je donnais tout aux personnes que j’aimais sans rien garder pour moi. Ca me détruisait également. Depuis peu, je réussis à me mettre au centre de ma vie (sans devenir égoïste pour autant) et je vais beaucoup mieux. Cet « homme » a foutu ma vie en l’air pendant de nombreuses années mais il n’a pas réussi à tuer cette petite étincelle que j’avais dans le coeur.
Comme disait Nietzsche : « Tout ce qui ne nous tue pas nous rend plus fort » mais, pour échapper à la mort, il m’a fallu batailler ferme !
J’espère que mon témoignage pourra être utile à d’autres personnes »
Je remercie Nathalie d’avoir pris le temps de nous écrire et nous envoyer ce beau témoignage. Merci aussi d’avoir autorisé sa publication pour aider d’autres victimes à lutter plus efficacement contre les maris pervers narcissiques et violents.

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« J’ai mis beaucoup de temps à m’apercevoir que ma mère est une perverse narcissique »
Dans ce nouveau témoignage (à lire ci-dessous), Vincent nous explique le rôle destructeur qu’a joué sa mère perverse narcissique sur lui et son entourage, les conséquences irréversibles, ses peurs et comment il s’y est pris pour aller mieux et se sortir de son emprise.
Voici le témoignage (avril 2018) :
« Bonjour,
Merci pour cet article.
Homme de 37 ans, j’ai mis beaucoup de temps à m’apercevoir que ma mère est une perverse narcissique. Je suis issu d’une famille de 9 enfants. Il m’a fallu plusieurs séances de psychothérapie pour m’en apercevoir car le manipulateur a cet art de se défiler face à ce qu’il fait et à « enfumer » les autres quand on le met face à ses responsabilités. Cet auto-dédouanement ou cette fuite (tactique de l’anguille du manipulateur) provoque du déni chez les personnes qui en sont victimes, déni dont mes frères et sœurs sont toujours atteints, même si certains commencent à avoir une certaine lucidité.
Comme mon père était violent et atteint de paranoïa (mais pas pervers narcissique), je ne voyais pas pendant longtemps le problème chez ma mère, la prenant pour une victime (ce qu’elle voulait paraître d’ailleurs, accusant toujours mon père du mal réel qu’il lui faisait) à être restée dans ces conditions avec mon père pendant plus de 20 ans, pour appliquer la règle de l’indissolubilité du mariage catholique. Il est de fait que mon père maltraitait ses enfants par ses crises insupportables de paranoïa et de critiques continuelles très dures envers les personnes qu’il estimait l’avoir offensé (dont certains de ses enfants pouvaient faire partie). Le catholicisme traditionaliste mêlé à cette maladie a rendu les choses encore plus pénibles. Car mes parents se sont servi des lois de la religion chrétienne (obéir à ses parents et aimer son prochain) pour faire appliquer aux enfants quelque chose qu’ils ne faisaient pas eux-mêmes et profiter de leur docilité et leur amour. Objectivement quand je vois ce que mes parents ont fait, je n’appelle pas cela « aimer ses enfants ». Bien sûr « la critique est aisée mais l’art est difficile ». En même temps, il est évident qu’un enfant ne peut pas être responsable des turpitudes de ses parents.
Pendant leur séparation, mes deux parents ont été très durs l’un envers l’autre, s’accusant chacun sans se remettre en cause et en prenant à partie les enfants.
Pendant longtemps j’ai cru que la majeure partie du problème venait de mon père, croyant plus les accusations de ma mère que celles de mon père, mais maintenant je vois que ma mère a joué un rôle destructeur elle aussi. Elle était bien moins violente que mon père extérieurement, ne piquait pas les colères terribles de mon père. Mais elle n’a pas apaisé la maladie psychiatrique de mon père. Elle excitait mon père (peut-être sans le savoir ?) et aggravait sa maladie par une application très stricte de la religion catholique. Elle gardait une emprise malsaine sur son mari et ses enfants par la religion.
J’ai lu les symptômes du manipulateur pervers narcissique décrits par les professionnels et ma mère correspond à 80 % à ces derniers. Elle est intrusive, voulant tout contrôler dans la vie de ses enfants, avec d’une volonté de dominer, d’infantiliser et d’intimider ses enfants. Je m’aperçois que DANS LES FAITS, il y a eu très peu d’amour et il n’y en a toujours pas. Très dur quand on a en face de nous quelqu’un qui prêche l’amour (si j’avais eu en face de moi quelqu’un qui ne le prêchait pas, cela aurait été plus logique et moins destructeur).
Si on n’applique pas le catholicisme de ma mère, elle nous fait la guerre et nous dénigre (par derrière le dos) vis-à-vis des autres enfants. Ma mère met la zizanie entre ses enfants, divise pour mieux régner. Elle se montre gentille mais LES FAITS SONT LÀ. Là je viens de complètement couper les ponts avec elle mais également avec mes frères et sœurs (de toute façon on se parlait très peu) car il y a un tabou absolu que l’on ne peut jamais aborder en famille qui est très dur à supporter quand je vais les voir : celui de la psychose de ma mère, toujours omniprésente dans la famille. Ma mère essaie de reprendre le contrôle en m’appelant ou me laissant des messages (dans sa dernière lettre elle m’écrivait : « garde toi de tout mal », ce qui manifeste un manque de confiance en moi et une volonté d’infantiliser son fils de 37 ans). Elle me contrôlera même si je ne lui parle pas, par ses critiques incessantes et la guerre qu’elle mène contre ceux « qui ne sont pas dans le rang », toujours par derrière le dos.
Ma mère n’aime pas son propre sang, DANS LES FAITS.
Comme elle met un masque et qu’elle joue une comédie, se faisant passer pour sainte, cela fonctionne très bien sur les personnes extérieures à la famille (ou une de mes sœurs sur qui j’ai vu qu’elle était tombée dans le panneau), qui ne voient pas le mal qu’elle fait à ses enfants et qu’en fait TOUT EST FAUX. J’ai déjà entendu des personnes me dire : « respecte ta mère » et accabler mon père de tous les maux. Mais le mal vient aussi de ma mère et il est d’autant plus dur à supporter qu’il est caché, alors que chez mon père ça se voyait très vite.
Je suis toujours célibataire, n’ayant jamais partagé ma vie avec quelqu’un, ayant tendance à rejeter les femmes et ne supportant pas de partager l’intimité d’une autre personne, l’intrusion de ma mère y étant pour quelque chose (j’ai mis tant de temps à m’en apercevoir). Voilà où j’en suis. J’ai toujours cherché à excuser ma mère du mal qu’elle nous a fait mais la psychothérapeute me dit que ma priorité doit maintenant être mes désirs et non ceux de ma famille très dure. J’ai cru aux lois chrétiennes et les ai appliquées, croyant bien faire. Mais je me faisais du mal à chercher à appliquer les croyances de ma mère, qui sont un catholicisme à elle et non «le» catholicisme, car son catholicisme a été mélangé à une psychose.
Ma mère est UN MUR avec qui on ne peut communiquer. La communication est toujours dans un sens, le sien. Impossible de réchapper à ses idées et son contrôle qu’elle impose, sans en avoir l’air.
Et puis quand je parle à mes frères et sœurs, j’ai l’impression d’avoir affaire à des pions de ma mère, des gens qui ne pensent pas par eux-mêmes, incapables d’aimer en vérité car toujours sous son emprise. Il y a toujours une souffrance quand je leur parle ou que je les fréquente.
Alors, une seule solution pour moi : la fuite et la disparition de la famille. Tout n’est que souffrance, manipulation, domination, emprise dans cette famille. Ma mère en est la reine.
Quand elle mourra, je serai soulagé à l’idée qu’elle ne pourra plus faire le mal qu’elle faisait, que la source du mal sera tarie, que la guerre qu’elle me mène par derrière le dos sera finie. Je n’irai pas à son enterrement et tant pis pour ce que pense ma famille. Mais le mal sera toujours là car il est fait. La zizanie semée par ma mère a causé de grands dommages irréversibles.
Ma mère a fait 9 enfants mais c’est comme si j’étais orphelin. J’aurais préféré qu’elle en fasse 2 ou 3 mais qu’il y ait de l’amour entre nous.
J’ai déjà pensé plusieurs fois au suicide. Ma mère n’apaisait rien, au contraire. Elle avait juste une « compassion d’objet » envers moi. Elle prend ses enfants et les jette « comme des chaussettes », les manipulant à souhait. Une grande accusatrice qui met le poids de ses propres problèmes sur eux (je me souviens qu’elle m’accusait de « faire la victime », ce qu’elle sait très bien faire elle-même, notamment en se faisant passer pour la victime de moi-même quand elle me fait la guerre parce que je n’applique pas ce qu’elle veut : dans cette attitude maternelle, on voit que le mot pervers prend tout son sens : elle renverse sa culpabilité sur les autres).
J’essaie de m’en remettre mais c’est très dur. Voilà 3 ans que je vois une psychothérapeute mais le mal est toujours là. J’essaie de m’ouvrir aux autres et prendre conscience qu’il y a des femmes qui ne sont pas comme elle, qui peuvent aimer en vérité.
Surtout ce qui me fait peur, c’est de reproduire le schéma du dominant-dominé, schéma que l’on a naturellement tendance à reproduire, quand on a connu ça. C’est la raison pour laquelle je suis toujours resté seul pour éviter de reproduire ce schéma familial si toxique.
Je ne souhaite à personne de vivre l’enfance que j’ai vécue. Mais au moins cela aura eu l’avantage de forger son caractère et de se faire violence pour s’en sortir, malgré cette mère perverse narcissique.
J’essaie de me convaincre que contrairement à ce qu’elle dit, ce n’est pas elle la victime. Difficile d’arrêter de dire que je suis un salaud de ne plus la voir et de la laisser tomber… Difficile de mettre fin à cette torture intérieure et cette culpabilité.
Cela ne peut venir qu’en coupant avec elle mais le manque d’amour sera toujours là. »

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« Tomber sous l’emprise d’un PN m’a amenée à me découvrir, se reconstruire est un fabuleux chemin, il faut du temps et chercher les réponses en soi est merveilleux »
Bonjour Michaël,
Je vous remercie de votre réponse, cela fait chaud au coeur, bien entendu j’accepte votre demande de publier mon témoignage sous forme d’article sur le blog.
J’en profite pour vous féliciter de ce blog qui peut permettre à chacun et chacune de frayer son chemin dans ce brouillard car on se sent démuni lorsque l’on comprend ce qu’il se passe et surtout isolé. Pouvoir communiquer avec d’autres est primordial et surtout savoir que l’on peut s’en sortir surtout quand les idées noires vous envoient une seule solution définitive.
Bravo donc à tous et à toutes, très cordialement.
Mireille
Voici le témoignage de Mireille :
« Bonjour à tous, je me décide à témoigner afin d’apporter un peu d’espoir. Mariée 25 ans à un PN (dont 2 PN dans sa famille et une PN dans la mienne). Les choses se sont vite dégradées à la naissance de notre premier enfant (il n’est plus le centre du monde quand l’enfant nait). Malheureusement cet enfant est décédé à l’âge de un an et je suis entrée dans une forme de déni (protection du cerveau qui ne peut admettre la dure réalité), complètement démunie devant son attitude glaciale envers moi, la joie d’annoncer cet évènement aux connaissances… puis nous avons eu deux autres enfants. L’un d’eux a développé plusieurs maladies chroniques inexpliquées, de médecins en spécialistes puis en psy j’ai fini par me laisser aller à une séance psy (insistance de la spécialiste). Au final je suis sortie du déni et je me suis réveillée d’un long sommeil, je constatais les dégâts et ne comprenais pas l’attitude de mon mari. Presque du jour au lendemain je ne supportais plus ce qu’il me faisait subir, lorsque la psy a posé le diagnostique de PN, je me suis renseignée sur internet et j’ai enfin compris. Gràce à la Psy j’ai pu renouer avec le vrai moi et reprendre le contrôle. J’ai compris par divers témoignages que si je divorçais il me ferait vivre des choses que je ne pouvais supporter concernant mes fils. J’ai donc décidé de prendre mon mal en patience et d’organiser mon évasion. En toute connaissance de cause, je me suis protégée: recréer un réseau d’amis qui ne le connaissent pas, imposer mes activités salvatrices (modeler argile, sport, cours de dessin, art floral), m’occuper de moi pour la presque première fois (esthéticienne, coiffeur, massage shiatsu), pour les vacances je composais en fonction des choix qu’il imposait comme à son habitude mais je lui échappais en randonnant longtemps (les enfants étaient ado et se débrouillaient déjà seuls). Puis j’ai consulté une avocate (on peut demander à être reçu pour une seule séance sans avoir à décider de poursuivre la requête), j’ai mis de l’argent de coté, la date de mon départ approchant j’ai consulté tout ce qui est onéreux dent, yeux etc….et le jour où mon plus jeune fils a fêté ses 18 ans et son Bac, j’ai attendu la fin de l’été pour annoncer ma demande de divorce. Cela fait trois ans que j’essaie de faire aboutir ce divorce mais mes fils ne sont plus entre ses griffes, je m’oblige à ne jamais réagir dans l’urgence comme il sait très bien utiliser cet outil, je ne réponds à aucune sollicitations tel ou mail avant une semaine ni celles qu’il essaye de faire passer par ses fils, j’ai beaucoup lu sur le sujet puis je suis passée aux livres de développement personnel (je recommande les 5 blessures de lise Bourdeau, prendre soin de l’enfant intérieur de Thich Nhat Hanh, la Méthode Aora du Dr Luc Bodin), bien sûr tout n’est pas facile mais j’ai des difficultés financières mais j’ai un réseau d’amis qui m’encouragent. J’ai découvert un sport très intéressant pour recouvrer le respect de soi (Le sistéma art Martial de défense qui est accessible à tous et à tout âge car non violent). Le plus difficile reste la relation de mon plus jeune fils qui est tout comme je l’ai été en admiration devant son père, le plus âgé a compris ce qu’il était car lors de ses études il a reçu une formation sur le sujet et m’a remercié d’avoir pu attendre leur majorité pour partir. Je ne sais pas si j’ai bien fait mais je me suis réveillée tardivement, quand on comprend ce qu’il se passe alors que les enfants sont jeunes j’aurai tendance à penser qu’il vaut mieux ne pas attendre mais se préparer en sous-marin ça m’a aidée. Depuis j’ai entamé une nouvelle relation, cependant je reste prudente, chacun chez soi et on se voit le weekend. J’apprécie tellement cette nouvelle liberté que je la protège et ne cède plus à l’amour avec vie commune. Trouver son indépendance et régler les problèmes de dépendance affective avant tout ! Tomber sous l’emprise d’un PN m’a amenée à me découvrir, se reconstruire est un fabuleux chemin, il faut du temps et chercher les réponses en soi est merveilleux. Si un PN croise votre route, prenez le comme le défi de votre vie pour vous trouver, vous construire fort et heureux dans votre intérieur. A cette occasion j’ai pu encore comprendre que ma mère est une PN, elle aussi, ceci explique cela! A tous plein de courage, prenez du recul, cette rencontre est là pour vous faire évoluer et vivre la joie d’être enfin soi-même en pleine conscience ».
Je remercie Mireille d’avoir pris le temps d’écrire et nous envoyer son témoignage. Et je pense que celui-ci pourra vous être utile dans votre lutte contre un PN.

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Mari pervers narcissique : « comment j’ai fait pour me renforcer au lieu de m’écrouler »
« Bonjour Mickael,
Très intéressée par votre manière de voir les choses, j’aimerais partager mon expérience de « cible » restée avec son pervers narcissique depuis 30 ans ».
Voici le témoignage de V. :
« Bonjour,
Je me rends compte, après beaucoup de lectures sur les sites spécialisés dans l’aide des cibles de narcissiques/pervers narcissiques, que le vôtre (le site, bien sûr, pas le pervers narcissique !!!) est clair et se rapproche de ce que je vis! Beaucoup conseillent de fuir or je ne réagis pas de la même manière que la moyenne des victimes. J’aimerais essayer d’expliquer comment j’ai fait pour me renforcer au lieu de m’écrouler. C’est une thérapie de l’écrire (les mots soignent les maux) et si cela peut servir à quelqu’un… a moins que je sois définitivement « zinzin », a vous de me le dire sans « chichis »…
Je vis avec un pervers narcissique depuis 30 ans. Je l’ai réalisé il y a 2 mois. Cela m’a assommée, mise en « vrac ». C’est un peu court pour prendre du recul, mais être restée avec un pervers narcissique et en vie, pendant 30 ans m’a permis d’aller assez vite dans la compréhension de la pathologie, de la sidération , du déni qui s’en suit et de la fantastique liberté qu’elle apporte quand j’ai choisis d’arrêter de m’en lamenter. Cette révélation m’indique que je ne suis pas responsable des malheurs de pervers narcissique ou folle à lier. Quel soulagement ! C’est comme si on m’avait appris, conditionnée, à accepter qu’un autre mette des pierres dans mon sac à dos (laisser les autres se décharger de leur fardeau sur ma vie). Prendre conscience est aussi sidérant que de regarder les tours s’écrouler à New York ou de regarder en direct l’attaque du Bataclan. Je suis tranquille et protégée chez moi, je suis pourtant choquée de ce que je vois et mon cœur se brise. Envahis par la peur, la panique, la colère, la tristesse, je me focalise sur l’évènement, la découverte. Et la joie d’être en vie avant tout ou après tout, revient. L’alourdissement disparait et il est plus facile de s’occuper alors de mes propres pierres (comprendre et résoudre mes problèmes au lieu de m’occuper de ceux des autres) je ne suis pas une sauveuse mais je peux me sauver moi-même sans fuir.
Pour comprendre mon mode de fonctionnement j’ai dû repenser mon comportement avant le déclic. Comme vous dites, chaque pervers narcissique est différent. Je précise que le mien est à 100% un pervers narcissique. 25 années à l’étranger avec des déménagements tous les 3 ou 4 ans, m’ont rendu autonome d’un côté et dépendante d’un autre! C’est l’autonomie qui a primée. Il a bien fallu! Larguée a perpette, enceinte, sans la langue du pays et femme au foyer… avec mes conditionnements et mes croyances j’ai vite déchanté. Mes certitudes n’étaient pas appropriées à l’adaptation dans un pays étranger. Affaiblie et totalement dépendante des retours du travail de mon prince charmant, je me retrouvais toutes nue (sans barrière) et extrêmement fragile. Puis j’ai eu BB et j’ai pris confiance. J’étais 2… Nouveau départ dans un autre pays et nouveau BB… Puis nouveau pays avec 2 enfants à continuellement adapter pour garder une stabilité. Il paye, j’éduque. Je sème, j’arrose, ça pousse, il récolte les fruits. J’étais femme de marin. Je ne voyais pas que j’étais aussi le marin. De ports en ports je menais ma barque sous la direction d’un amiral fantoche. Il était là pour la galerie.
Tout allait bien tant que je ne me plaignais pas. Attention, se plaindre veut dire faire remarquer qu’un truc ne va pas. Aller bien pour un pervers narcissique c’est ne pas penser (ne rien mettre en doute). Pour moi, la « plainte » est une mise en évidence d’un problème. Elle permet d’en discuter et de le résoudre (tout se rejoue toujours).
Le seul hic était (il l’est toujours) son comportement froid et insensible lorsque j’étais malade. Je demandais de l’aide, à quatre pattes devant les toilettes avec des enfants à charge, il partait au boulot ou restait mais pas content du tout.
Je ne vais pas raconter ma vie ici, mais j’aimerais faire comprendre l’importance de la façon dont on peut prendre la chose.
Peut-être ai-je eu la chance d’avoir un mode de pensée spécial… Je remarquais que la colère et les crises de nerfs le nourrissaient alors que je me vidais. Mais plus j’atrophiais la partie hystérique après une injustice, plus je m’en remettais vite.
D’abord, il fallait tenir pour les enfants, puis je n’avais que lui puisqu’il s’arrangeait pour ne pas avoir envie de voir d’autres personnes. Tout en me reprochant qu’on ne sortait pas pour en connaitre… Le truc du « chaud-froid » m ‘a tellement fait tourner la tête qu’au lieu de devenir folle, j’analysais. Objectivement. Sans lui trouver d’excuse, j’analysais mes réactions avant d’étudier les siennes qui provoquaient tant de souffrance en moi. Pour cela, la 1ere fois, j’ai pris un cahier et j’ai jeté sur le papier, en vrac, tout ce qui se mélangeait dans ma tête. Gros « nettoyage à sec »… Puis j’ai appris à survivre avec les réactions de pervers narcissique tout en continuant mes « lessives ». Et plus j’en faisais, moins elles étaient » à sec ». J’ai produit de la « lessive en poudre » (petits moments de joie) qui nettoie plus vite et même de la « soupline » (le regard bienveillant de mes amis) et cela a adoucit ma vie. Car quand on « vidange », la tête est moins pleine, plus cohérente.
Plus j’analysais, plus je me rendais compte du développement de mon cerveau, plus je voyais celui de pervers narcissique assez atrophié. Cette recherche d’explications est à la fois éreintante et constructive. La fatigue était le seul moyen pour mon mental de me prévenir. A travers mon corps, le cerveau que je faisais tourner à plein régime, me disait stop ! Il fallait absolument lâcher prise avant que je « pette un plomb ». J’ai appris à écouter les signes de fatigue physique pour calmer mon mental. Je développais mes facultés sans voir que pervers narcissique n’avait pas toutes les siennes…
Au début mon analyse était pour prouver au pervers narcissique l’injustice qu’il avait provoquée. Ensuite c’était pour le responsabiliser de sa faute. Pris la main dans le pot de confiture, il était penaud, calme et gentil. Mais Les trois quarts du temps, de parfaite mauvaise foi, il n’était au courant de rien. Et il n’y avait jamais de mots d’amour. Rien ne changeait. Même si je n’ai pas reconnu la pathologie, en développant mes capacités d’adaptation, à lui et aux pays, j’ai pris du recul. J’étais actrice en sa présence tout en me voyant spectatrice … je prenais du recul pour voir la scène dans les moments difficiles. Alors, je ne savais pas si j’étais folle ou si cette façon de penser était commune, mais cela m’a sauvé la vie ! Spectatrice en public, je lui laissais la vedette tout en entendant des injustices qui me faisaient de moins en moins réagir. J’étais actrice, au retour à la maison ou, heureux d’avoir brillé, pervers narcissique était « Charmant ». J’ai appris à survivre tout en développant un réseau de vie réelle. Je ne savais pas que la vie « enrobait » mon « malheur de survie » et me faisait devenir forte, grande et entière. Je ne savais pas que le fait d’être contente d’avoir recouvré mon calme sans me venger était plus intelligent que de provoquer un pervers narcissique et finir sur les genoux. J’ai réalisé petit à petit que pervers narcissique n’avait pas la chance de protéger « sa survie » par de la vie.
Il ne savait pas en produire. Il avait besoin de la mienne pour exister.
Il était, est et sera toujours un australopithèque en survie dans un monde primitif et dangereux. Brutal du cerveau, il n’a pas le temps de réfléchir et les sentiments sont inadaptés à la survie. Une perte de temps dangereuse car les émotions sont là pour le tromper afin qu’il perde sa seule ligne de conduite « surveillance hyper vigilante : cacher le vide derrière son ego »…
C’est rageant tout de même. Retour en arrière jusqu’à la préhistoire : Les « singes-homos » je veux dire, sans jeu de mots « presqu’hommes », n’avaient pas le choix : leur cerveau primitif leur servaient à ne pas mourir. Ils évoluaient dans la peur d’être tués. Encore une fois, ils n’avaient pas le choix. Puis plus ils ont été rassurés, plus ils ont développé une certaine sécurité permettant d’évoluer. Le cognitif (plaisir du raisonnement intellectuel et intelligent) protégeait le primitif. Et vice versa, plus le primitif est rassuré plus on développe le cognitif. Les émotions joie et tristesse sont nées et se sont ajoutées à la colère et à la peur. L’homme était né ! C’est donc rageant qu’un être humain né dans un pays développé, décide un jour de ne plus compter sur une partie de son cerveau pour ne plus avoir certaines émotions. Son cerveau va « péter » ! C’est comme s’il raisonnait sans joie, sans tristesse, avec son cerveau primitif (siège de la peur) qui ne raisonne pas.
Son choix de vie (et le seul possible), est de baser son évolution sur l’insécurité, la peur et la colère. Il ne s’agit pas de notre peur saine qui nous aide devant un danger, ou de la colère qui nous fait avancer. Là c’est la peur ancestrale de mourir et la colère violente qui mène à la haine. Il a forcé son cerveau primitif de survie à raisonner. Impossible ! Et ses décisions sont irréfléchies et brutales. Cà doit être pour ça qu’il n’aime pas assumer ses décisions. Il ne peut pas les justifier. Je réalise, en fait qu’il me laisse les prendre. Cela lui permet de ne pas être responsable en cas d’insuccès, de me le reprocher ou d’en reprendre l’initiative devant autrui en cas de succès… Il a dû griller le cognitif ou c’est malheureusement une affaire de gènes car sa famille est lobotomisée. Il a été élevé par des morts-vivants. Pas d’émotions pas de sentiment. Papa est vide mais le cache derrière une supériorité navrante, maman a été vidée il y a longtemps… C’était des moments en famille très calmes… pas de discussion et le peu de thèmes avancés menait a des phrases toutes faites, incohérentes. Ex: un parent enrhumé dira « il faut bien tousser un peu tous les jours » ou quelqu’un qui casse quelque chose ne le met pas à la poubelle « maintenant qu’il est cassé il n’est plus à moi ». Le père pervers narcissique, très sûr de lui, a conditionné ses enfants (mon pervers narcissique et sa sœur) comme ça. J’écoutais, éberluée et seule à l’être, jusqu’à ce que mes enfants grandissent. Et nous étions 3 éberlués.
Revenons à notre australopithèque; Il n’est pas rassuré et jette les vies qui l’entourent devant lui afin qu’elles indiquent les obstacles et tombent à sa place.
Au début, il protège sa compagne entre ses bras, puis la met derrière car c’est lui le chef, tant pis si elle se fait « bouffer» par derrière car il ne se retourne pas et enfin, il la pousse devant quand il ne connait pas, afin qu’elle lui indique ou passer. Elle tombe à sa place.
Je ne sais pas comment j’ai fait mais j’ai tout pris comme des expériences. Derrière lui je n’étais pas contente, plus j’essayais de marcher à côté ou devant plus il me repoussait. Alors, je suis restée derrière et enfin de compte, j’y étais bien, tranquille.
C’est reposant quand on suit, on protège « ses arrières » et on profite du paysage, on a le temps de créer, de se trouver des passions, de réfléchir. Propulsée à l’avant, on apprend à gérer ses peurs et on devient « éclaireuse » alors on peut penser être un guide… Montrer le chemin, fort de nos connaissances … Peut-on faire le choix de prendre ou de « mal prendre » ce que l’on vit ?
J’ai pris la vie comme une expérience à partir du moment où j’ai décidé que je devenais responsable de mes actes. Dès que j’ai décidé d’assumer ma vie, j’ai grandi.
Et le plus important maintenant, après le « déclic », est de rassurer le pervers narcissique. Il n’a plus affaire à une faible femme et cela ne changera rien du tout à mon amour pour lui. Quoi qu’il fasse je l’aimerai de façon inconditionnelle donc cela ne sert à rien de pousser le bouchon à me torturer. Je ne partirai pas. Le hic est que j’ai l’impression de rassurer un petit. Il semble être un enfant perdu dans un corps d’adulte. Je crois que sa mère n’a pas fait son « job ». D’instinct, je lui répétais que je n’étais pas sa mère… Je nous voyais mal au lit. Beurk !
Je lui expliquais pourquoi il n’avait pas d’envie. Pour aucune femme. Je le croyais homo refoulé. Le pauvre, il a affilié toutes les femmes respectables a sa mère et celles qu’il avait dans son lit a des putains. Alors moi, la « respectable » qui va dans son lit, ne l’est plus et finit maman admirable / décevante de ses petits… Vous imaginez comment le peu de tiroirs de son cerveau peut endurer une telle pression incohérente ! Pour lui c’est « j’admire donc j’aime » et « je suis déçu donc je jette ».
Avant le déclic, sans le savoir, j’ai pris du recul sur tout. Ce qui a attiré les femmes d’expatriés perdues même sans un pervers narcissique. Plus elles me demandaient conseil pendant que pervers narcissique était au boulot, plus je me rendais compte de l’importance de la compassion, de la bienveillance. Je me ressourçais le jour. Les interactions et les comportements bizarres de mon pervers narcissique m’ont servis à grandir malgré moi. C’était très dur. Mais quelle récompense de s’entendre dire le jour que j’étais quelqu’un et de bien en plus. Ma faiblesse était celle de vouloir l’entendre de la bouche de pervers narcissique…
Il prenait simplement à son compte l’admiration que les autres avaient pour moi. Au début ça me décomposait, je voulais qu’il soit épaté façon « viens là que je te fasse un câlin ». Hé ben non! Ce n’est pas venu… fallait-il que j’arrête d’évoluer pour autant?
Il a continué ses petites phrases « chaudes-froides-illogiques-blanches-noires-incohérentes et floues » et j’ai continué à analyser pour démêler tout ça… je suis devenue traductrice de « rustre » (je ne savais pas à l’époque que la « pervers narcissic-ologie » existait…).
Plus j’étudiais l’évolution de mon comportement, de mes conditionnements et de mes croyances, plus j’avais l’esprit ouvert. Et plus j’aimais les gens, quel que soit leur niveau social ou leur nationalité. Pas d’amour propre à l’étranger, on prend toute personne ayant envie de papoter. C’était génial. Et je racontais ma journée à pervers narcissique, qui était content que je me débrouille seule et pouvait avoir de la conversation au boulot, en narrant mon évolution grâce à ce qu’il m’offrait de vivre. Toujours pas de câlin bien sûr. Auréolée de ma joie, j’en faisais pour 2, sans voir qu’il n’avait jamais fait le 1er pas spontanément. Alors, je lui donnais des cours de spontanéité, passionnée et fâchée. Il était trop content. Je me disais, chouette, ce soir il va « faire câlin! » Hé ben non. Pendant des années il a répondu à mon « pourquoi tu ne fais pas câlins ? »: « parce que t’en demandes ». Puis quand j’arrêtais un certain temps de demander; « parce que tu n’en demandes pas ». Puis quand j’ai décidé d’adopter son comportement, il a été désagréablement surpris. Je lui ai alors fait remarquer que c’était ce que je voyais tous les jours. Renfrogné, il m’a dit qu’en effet ce n’était pas agréable. Je suis redevenue moi et c’est reparti dans la joie. 2 jours.
Bref j’ai couru longtemps après une démonstration spontanée (autre que la tape sur la tête), qui aurait contenté mon besoin d’affection. J’ai appris à remplir ce « tiroir » vide avec l’affection de mes enfants et la présence de pervers narcissique (c’est en effet le fait qu’il soit là qui prouvait son attachement pour moi). J’ai pris ce que j’ai pu pour avancer entre les vidages d’énergie et les vidanges de cerveau. Ce qui ne vous tue pas vous rend plus fort. Et j’ai repris des études, sous la surveillance peureuse de pervers narcissique qui ne pouvait m’en empêcher. Beaucoup de gens me demandaient de l’aide pour « tenir » à l’étranger pendant que leur mari passait uniquement d’un bureau à l’autre. Je trouvais qu’être calme dans toutes les situations, était bien. J’ai décroché un diplôme de relaxologue puis de sophrologue. Comme tout cela n’était pas sérieux et ne m’empêchait pas d’élever nos enfants tout en tenant les maisons, il a laissé faire. Apprendre à Respirer pour vivre, ne faisait pas peur à pervers narcissique, qui lui, avait un vrai métier d’ingénieur. Puis j’ai commencé à faire des synthèses de petits bouquins des Ed. Jouvence. Des petits thèmes sympathiques qui recadraient, nettoyaient la vie, tel que » le bonheur ça s’apprend » ou « le bonheur est un état d’esprit », « vivre au positif », « s’affirmer et oser dire non! », « la résilience »… Je me suis régalée et construite avec, tout en les conseillant à toute personne en quête de mieux être. Et je donnais les synthèses à mon pervers narcissique… qui prenait à son compte quelques citations afin de les ressortir au bureau ou bien, il les déviait de leur contexte pour moucher des collègues. Je lui donnais pour ses trajets en avion, seul endroit où il avait le temps de lire, espérant que ça le réveillerait. Il trouvait cela très bien, mais ceci ne le concernait pas…voilà voilà… j’ai trouvé ensuite une formation qui complétait bien la compréhension humaine sans qu’elle ne soit médicale ou thérapeutique. J’ai décroché un diplôme de formatrice (je n’aime pas trop le mot coach) en Développement Personnel. Le vrai Développement Personnel, celui qui a 14 modules à apprendre et qui m’a pris 3 ans et demi pour le réussir.
Et j’ai eu de sacrées bonnes notes qui ont finies de confirmer une bonne estime de moi-même.
En conclusion, je parle de moi plus que de mon pervers narcissique et de ce qu’il me fait car c’est la confiance en moi qui fait que je suis debout. J’ai dévié mon besoin de reconnaissance afin de le combler sous forme d’expérience de calme à toute épreuve, d’altruisme, auprès de mes client(e)s, bien contentes des résultats qu’elles obtiennent seules (avec mes méthodes) et surtout sous forme d’affection auprès de mes ami(e)s.
Leur envie de me voir prouve que je ne suis pas bête et le fait d’être moche ne gêne personne. Car bien évidement, pervers narcissique m’expliquant que je n’étais pas Adriana Karembeu a 23 ans, imaginez mon état a 53 !! Alors, franchement, entre nous, je n’étais pas attirante à 20 ans comment le serais-je maintenant! Je vais vous étonner car la beauté de mes 20 ans avec la basse estime que j’avais de moi a évolué vers un corps flasque et ridé et une bonne estime de moi. C’est une force incroyable qui me permet d’irradier de bonheur et de joie. Je me sens plus belle maintenant qu’étant jeune !
C’est une excellente manière de vivre heureuse à condition de cloisonner la vie afin que pervers narcissique n’abime que ce que je lui offre en pâture. Il est rassuré et je lui laisse la 1ere place. Je n’en ai plus besoin grâce à lui. Je m’aime bien et j’aime les gens qui me le rendent bien. Nos enfants sont encore étudiants et rentrent souvent car la maison (en France maintenant) est un QG de révisions calme ou je joue avec plaisir les intendantes. L’un veut devenir neuro psy et l’autre ingénieur cyberdéfense. Le pauvre pervers narcissique est en déplacement et rentre 1 fois par mois. Il est en train de changer d’attitude. A la fois jaloux de notre bien-être et fier de sa réussite familiale. Malheureux et seul, (je ne peux pas le suivre partout, je m’occupe de notre maison, jardin, animaux, enfants, parents en fin de vie et clients), il peut, peut-être réaliser ce qu’il risque de perdre car sa vie, sa vitrine publique d’être humain, c’est nous. Il peut aussi aller jouer les victimes auprès d’une autre « joyeuse vulnérable admirative ». Cela voudra dire qu’il ne peut pas évoluer. J’en serais bien désolée mais il a les cartes en main et je suis là.
Merci de m’avoir lu, et pardonnez la forme du texte, je n’ai pas l’habitude d’écrire. C’est un peu long pour un blog et il y a pire ! Je suis entrain d’écrire façon « vaudeville » le soi-disant drame de ma vie. J’analyse de façon imagée l’attitude pervers narcissique et ce que lui apporte la victime. (Le cyborg et l’être humain, la méchante reine de Blanche Neige et son miroir et autre pantin tel Pinocchio dont le nez pousse avec les mensonges de l’autre…etc.)
Je n’oublie pas la chance inouïe de ne pas avoir eu envie de transformer ma colère en haine, en vengeance. Je n’aurais pas pu devenir forte. La colère m’a permis à chaque fois de me réveiller pour analyser le comportement pervers narcissique qui l’avait provoquée, sans jeter l’être tout entier. La tristesse me permet de pleurer en temps voulu afin que je puisse envoyer dans le passé une attitude misérable de pervers narcissique, un mot dévastateur. Peut-être ne suis-je pas « normale », mais ce qu’il dit et ce que j’entends n’est pas la même chose. Il n’est pas heureux quoi que je fasse. Malgré, la violence de ses non-dits ou de ses mots, je retrouve toujours ma joie de vivre. La tristesse permet le deuil de ce que je ne peux pas changer, la colère permet d’agir et la joie permet la bienveillance ».
« Vous avez remarqué que je ne parlais que de moi. C’est la première fois que je parle de moi. Vu qu’il faut se renforcer pour affronter ou quitter un pervers narcissique, je ne voyais pas l’intérêt de trop parler de lui pour l’instant. Cela m’amuse d’employer le « je ». J’ai l’impression de construire une identité.
Le déclic n’est pas vieux et je protège mes enfants, même s’il sont grands. On est tous pris dans sa toile. J’ai pris conscience du piège. Pour l’instant , je me renforce afin de sortir de ce miasme avec mes enfants. Le but étant de nettoyer les lieux sans bouger, sans fuir.
Vous avez reçu un résumé. Je parle plus de lui et de ses réactions de vie dans un écrit de 30 pages. C’est long mais que cela fait du bien de mettre les mots sur les maux et je conseille à toutes victimes d’en faire autant. S’occuper de soi avant les autres.
Peut être que je me leurre mais mon écriture évolue au fur et à mesure que je m’éloigne de la sidération.
J’ai l’impression de faire le deuil de mon aveuglement en mettant des mots sur mes maux et cela me renforce.
Je me sens triste, désolée pour lui, heureuse de ma prise de conscience donc libre et très forte !
C’est fou non ?!
Bien amicalement
V. »
Je remercie V. de partager son témoignage sur ce blog.

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