Aujourd’hui, je vous propose de découvrir un nouveau témoignage.
Le témoignage d’une personne ayant vécu presque 20 ans avec un pervers narcissique.
Si vous êtes aux prises avec un pervers narcissique, inspirez-vous de cette histoire. Voyez comment cette personne est sortie de l’emprise du manipulateur sans pour autant prendre la fuite.
Les personnes qui parlent le mieux des pervers narcissiques sont les femmes et les hommes qui les ont réellement « expérimentés » dans leur vie.

En choisissant la bonne solution, vous retrouvez l’estime de vous-même et la confiance en vous. Ensuite, vous retrouvez aussi le moral, la sérénité,… et vous repartez du bon pied…
C’est le cas de B.R. dont voici le témoignage
« Après presque vingt ans de vie commune avec ce qu’on appelle communément un pervers narcissique…
J’ai trois enfants avec lui, j’ai travaillé toutes ces années avec lui… fuir me parait impossible parce que le lien avec lui sera toujours présent au travers de mes enfants.
Alors j’ai entrepris un long chemin de reconstruction…
Je suis convaincue, aujourd’hui, que la solution se trouve en moi.
La lecture de vos e-mails valide uniquement la voie que j’ai choisi, pas la fuite mais un travail sur moi.
J’ai lu des tas de choses sur qui ils sont, ce qu’il ne faut pas faire, faire…
Tout ça est passé par un travail de « développement personnel »…
…bref, j’ai l’impression de le connaître mieux qu’il ne se connait lui même.
Et c’est un jeu pour moi maintenant… un jeu risqué tant il est toxique pour l’estime de l’autre.
Grâce à tout cela, je suis debout pour mes enfants… aucun désir de vengeance…
J’arrive a déjouer la culpabilité dans la relation que j’ai instauré avec lui.
Il me faut, maintenant, composer avec « les autres », qui ne comprennent pas pourquoi tant de « haine » vis à vis de lui, qu’ils perçoivent comme charmant et généreux… mais qu’ils ne connaissent pas dans la sphère privé. Le décalage est si important que l’explication est impossible… et ont-ils vraiment envie de savoir ?
Dernière étape, maintenant que j’ai consolidé les fondations… partir à plusieurs kilomètres de lui. Mes filles grandissent, comprennent beaucoup de choses même si c’est dur pour elles d’admettre que leur père n’est pas un idéal dans la sphère familiale
Je continue donc à m’intéresser à tout ce qui touche au sujet… livre, internet, vidéo… mais je regarde tout cela différemment. Je me demande parfois si, il y a quelques années, ces informations m’auraient aidées à « réagir » plus vite… le chemin a été long, il n’est pas terminé mais plus que la lecture ce sont les rencontres avec des personnes extérieures à mon problème qui m’ont aidés à franchir les étapes, unes à unes pour arriver à ce que je suis aujourd’hui.
Je reçois vos mail et je les lis.
Pour autant, j’aime ouvrir un mail qui me rappelle que c’est « ma confiance en moi », « mon estime de moi » qu’il faut renforcer. J’aime recevoir des messages qui me rappellent que c’est moi qui suit le maître de la relation… même si je le sais, même si je l’ai expérimenté… des petites piqûres de rappel font un très grand bien.
Pour tout cela, le travail que vous faites est important et intéressant »
Je remercie B.R. de faire partager son témoignage sur ce blog.
« Vous avez, bien évidemment, mon autorisation pour utiliser des parties de mon courrier en guise de témoignage.
Cela fait partie du travail, du chemin… témoigner, parler, ne plus avoir honte d’être tombée dans le piège
J’ai quitté le statut de victime, mais je reste encore trop dans la réserve, par confort sûrement, je déguste une sérénité retrouvée. Pour autant, je crois que parler sans se soucier des « représailles » est ma prochaine étape. Merci de m’en donner une première occasion ».

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Aujourd’hui, je vous propose un témoignage très intéressant.
Si vous êtes aux prises avec un pervers narcissique, que vous recherchez toujours la possibilité de le quitter, alors lisez attentivement ce témoignage, il vaut son pesant d’or !

L’auteure (C. R.) a accepté que je publie son commentaire sous la forme d’un article.
Elle a réagit suite à la lecture de : « Comment Se Débarrasser d’un Pervers Narcissique »
Voici son commentaire/témoignage :
« Il est agréable de voir que pour une fois, il ne soit pas directement conseillé de fuir (un pervers narcissique). A chaque fois que j’ai lu que je devais fuir, je savais au fond de moi que c’est ce que je devais faire. Mais entre la prise de conscience et la mise en pratique, il y a un pas, pas toujours évident à franchir. En effet, tout un mélange d’émotions me paralysait même si dans mon cas, il n’y a ni enfants, ni logement en commun.
Il y a un an, plus de doutes, mon compagnon était bel et bien un pervers narcissique. J’ai voulu le quitter mais je n’y arrivais pas car je l’aimais vraiment et je pensais qu’il devait y avoir une autre solution que de fuir.
J’ai donc entrepris un travail sur moi-même pour avoir confiance en moi, m’aimer, me respecter, me (re)construire. Cela m’a sauvée de la dépression dans laquelle j’étais suite à ce que je vivais. C’est ainsi que j’ai pu voir une autre porte de sortie que le suicide.
La relation a continué et j’ai suivi les techniques décrites dans cet article par moi-même (je n’avais pas lu l’article avant aujourd’hui).
Cela m’a permis de poursuivre la relation sans finir à nouveau complètement détruite psychologiquement. Mais cela n’a pas rendu mon compagnon moins pervers narcissique pour autant. Ça m’a permis de retrouver par épisodes l’homme dont j’étais tombée amoureuse tel qu’il était au début, mais seulement par épisodes.
En dehors de ces épisodes, sa violence psychologique était toujours présente. Comme je mettais des limites et faisais en sorte de me respecter, cela ne lui plaisait pas. Je n’étais plus son objet qui se soumettait, et ses comportements manipulateurs n’avaient plus d’emprise car je les connaissais par cœur et les voyais même venir.
Il n’a pas supporté mes changements, le fait que je m’affirme et me respecte et il est dès lors devenu de plus en plus agressif. Menaces, chantages en tous genres de plus en plus présent, et moi, ayant mis un point d’honneur à me respecter.
Je me sentais mieux avec moi-même mais pas mieux avec lui car ce n’était qu’épisodique.
Je suis encore restée avec lui car il n’arrivait plus à m’atteindre comme avant psychologiquement et c’était donc plus « supportable » malgré qu’il devenait de plus en plus dur.
J’aurais pu, par amour, rester avec lui et continuer à appliquer ces techniques pour continuer à m’aimer tout en restant dans la relation. Mais étais-je vraiment épanouie ? Était-ce cela à quoi j’aspire pour moi, pour ma vie, pour mon futur ? Est-ce ainsi que je conçois une relation d’amour ? Si je me respecte et respecte mes besoins, la réponse est clairement NON !
Ces derniers mois ont donc été un questionnement permanent avec moi-même. Je l’aime, oui, c’est certain mais suis-je prête à subir cela encore et encore, la réponse est non. J’ai donc continué d’apprendre à avoir confiance en moi, à m’aimer et à me respecter et j’ai cherché à ce qu’il me respecte aussi.
Je me suis mis une limite. Je me suis accordée quelques mois pour voir s’il était enfin capable de me respecter à son tour tout en le respectant.
Je l’ai respecté mais je me suis aussi respectée à chaque fois qu’il dépassait les bornes, et j’ai fait le constat que lui, il ne me respecte jamais. J’ai également fait le constat que je suis épuisée, vidée, lassée, usée de devoir toujours contrer sa manipulation pour avoir de rares moments normaux. C’est ainsi que j’ai réalisé que ces techniques ne changeraient jamais vraiment les choses et que si je continuais sur cette voie, même si j’ai appris à m’aimer et à avoir confiance en moi, je ne me respecterais jamais entièrement.
Ce n’était peut-être pas la bonne solution, mais ce qui suit a alors été ma solution. A chaque fois qu’il tentait de me manipuler et de faire preuve de violence psychologique à mon égard, je lui faisais part de ses comportements et mettais en évidence son manque de respect à me traiter ainsi et le fait que je me manquerais de respect si je cautionnais de tels agissements. Cela n’a fait qu’empirer les choses dans ses comportements à mon égard, mais en même temps, je prenais de plus en plus confiance en moi car je me respectais de plus en plus, même si cela m’usait et me vidait de mon énergie.
Quand il a vu que je résistais et que j’étais prête à le quitter, il changeait la donne en disant que lui me quittait et faisait tout pour me culpabiliser et me rendre coupable de tout. Il savait très bien ce qu’il faisait car il savait que je l’aimais encore. En faisant cela, il jouait sur mes émotions et arrivait à faire en sorte que je plie un peu. Il se remettait ensuite avec moi pour mieux m’enfoncer ensuite, se venger et me faire payer le fait que je ne m’étais pas laisser faire, et cela se répétait encore et encore… Donc, d’une certaine manière, sa manipulation agissait encore… Et il se servait ensuite de mes comportements pour me respecter pour me les reprocher, pour me culpabiliser, pour m’enfoncer et pour justifier le fait qu’il me traitait de plus en plus mal.
Dans ces moments, j’ai eu l’impression d’être actrice et spectatrice de ma vie. La partie « actrice » de ma vie faisait que je vivais la relation, et la partie « spectatrice » faisait que je voyais les mécanismes de sa manipulation perverse et que je voyais le fait que je devais me respecter et ne plus le laisser agir ainsi à mon égard.
En résumé, je faisais des petits pas en avant mais aussi des pas en arrière, mais j’avançais quand même, même si c’était doucement et même si parfois je retombais en arrière.
Mon chemin et cheminement étaient loin d’être parfaits, mais j’avançais seule comme je le pouvais sans le soutien ni l’aide de qui que ce soit.
J’ai profité de l’éloignement physique (vu la distance kilométrique qui nous sépare et le fait que je ne sois pas allée chez lui), même si nous avions des contacts téléphoniques, pour pouvoir faire le point. J’en suis venue à la conclusion que plus jamais il ne sera comme au début, que si je repense à toute la relation, le début idyllique n’a en réalité duré que 3 mois sur les 4 ans et demi de relation, que même si tout n’a pas été tout noir directement, toute cette perversion narcissique a quasi toujours été là, mais au début, à plus petites doses. J’ai également réalisé qu’à ce titre, je ne pourrai jamais être pleinement heureuse avec lui, que même si je me respecte, ce que je devrai faire pour qu’il me respecte lui aussi sera toujours usant, fatiguant, vidant et que ce n’est pas à ce à quoi j’aspire ni ce que je mérite.
Alors bien que j’aie encore des sentiments pour lui, j’ai décidé de le quitter. Il me répète que pour lui entre nous, c’est mort, mais qu’il sait que je ne serai pas capable de ne pas revenir vers lui et que donc, il devra porter plainte contre moi pour harcèlement. Sa manipulation encore et toujours…
Il est vrai que je traverse une période difficile et douloureuse car je l’ai sincèrement aimé et que donc la rupture fait mal. C’est d’autant plus douloureux que je réalise totalement tout ce que j’ai enduré avec lui. Ce n’est donc pas une période facile à vivre actuellement. Je sais également que la relation de dépendance qui s’était créée fait aussi que par moment, il y a un manque.
Mais, je sais aujourd’hui que je veux me respecter et m’aimer, et que me respecter passe aussi par le fait de me faire respecter. Me respecter passe donc par le fait de couper tout contact avec lui afin de ne plus lui laisser la possibilité de me manquer de respect et de ne plus devoir me manquer de respect moi envers moi-même en m’usant pour me faire respecter de lui.
Mon expérience me fait donc dire que la solution n’est pas de « fuir », mais d’apprendre à s’aimer suffisamment soi-même pour que partir s’impose comme une évidence et non plus comme un échappatoire, une fuite en avant.
Au final, on pourrait me dire que « fuir » ou « partir », c’est du pareil au même car dans les deux cas, on s’en va et c’est la fin de la relation, mais pour moi, ce n’est nullement pareil. Quand on fuit, on se sauve, c’est de la survie tout comme lorsqu’on part, mais quand on fuit, on n’a pas pour autant appris à s’aimer, à avoir confiance en soi, et on risque donc de retourner vers le pervers narcissique ou de tomber sur un autre par la suite.
J’ai lu de nombreuses personnes qui ont fuit et qui ont ensuite appris à s’aimer. Elles ont donc réussi à s’en sortir.
Je dirais qu’il n’y a pas UNE solution pour tous. Fuir ou partir, peu importe selon moi, car la fuite ou le fait de partir n’est qu’un moyen.
Selon moi, ce qui est le plus important, c’est le fait au final de s’aimer soi, de se respecter, d’avoir confiance en soi, de respecter ses propres besoins et ses envies. Je crois qu’à partir de ce moment-là, le chemin vers une vie qui nous correspond ne pourra plus être entravé par une personne perverse narcissique.
Les techniques décrites dans l’article ci-dessus ne m’ont pas permis d’être heureuse et épanouie et de continuer ma vie avec mon compagnon pervers narcissique, mais cela m’a permis d’apprendre à m’aimer, à me respecter, même s’il m’a encore fallu un an de relation avant de pouvoir enfin totalement m’en sortir.
Bien évidemment, j’ai encore du chemin à faire car il me faudra encore du temps pour me retrouver complètement suite aux ravages des ces 4 ans et demi de relation. Mais aujourd’hui, je sais que ma priorité, c’est MOI, MOI et encore MOI, et qu’à partir de là, ma vie demain et les autres jours ne pourra en être que meilleure.
Je sais aujourd’hui que dans les semaines, les mois à venir, j’aurai encore des moments de tristesse, de peine, de colère, de souffrance. Je sais qu’il me faudra encore du temps pour laisser cela derrière moi car ça fait un peu comme un état de choc post-traumatique. Mais je sais aussi qu’au bout du chemin, j’en sortirai plus forte.
Ce qui ne nous tue pas nous rend plus fort, et dans toute chose négative, il y a du positif… En effet… car au final, j’en sortirai grandie car je m’aimerai suffisamment et me respecterai. Cela, c’est tout bénéfice pour la suite de ma vie. Je ne dirais pas pour autant que je remercie mon ex-compagnon car grâce à lui, j’ai pu régler des failles en moi, il ne faut pas exagérer tout de même! C’est vrai que du positif ressortira de tout cela au final, mais à choisir, j’aurais préféré apprendre à avoir plus confiance en moi et à m’aimer sans passer par là… » C. R.
Voici ce que vous devriez surtout retenir de ce témoignage :
« Selon moi, ce qui est le plus important, c’est le fait au final de s’aimer soi, de se respecter, d’avoir confiance en soi, de respecter ses propres besoins et ses envies. Je crois qu’à partir de ce moment-là, le chemin vers une vie qui nous correspond ne pourra plus être entravé par une personne perverse narcissique ».
« Ce qui ne nous tue pas nous rend plus fort… ».
Je remercie cette personne d’avoir pris le temps d’écrire et m’envoyer son témoignage. Et j’espère que celui-ci vous sera utile dans votre « combat » contre le pervers narcissique.

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