Mère Perverse Narcissique : Témoignage

« J’ai mis beaucoup de temps à m’apercevoir que ma mère est une perverse narcissique »

Dans ce nouveau témoignage (à lire ci-dessous), Vincent nous explique le rôle destructeur qu’a joué sa mère perverse narcissique sur lui et son entourage, les conséquences irréversibles, ses peurs et comment il s’y est pris pour aller mieux et se sortir de son emprise.

Voici le témoignage (avril 2018) :

« Bonjour,

Merci pour cet article.

Homme de 37 ans, j’ai mis beaucoup de temps à m’apercevoir que ma mère est une perverse narcissique. Je suis issu d’une famille de 9 enfants. Il m’a fallu plusieurs séances de psychothérapie pour m’en apercevoir car le manipulateur a cet art de se défiler face à ce qu’il fait et à « enfumer » les autres quand on le met face à ses responsabilités. Cet auto-dédouanement ou cette fuite (tactique de l’anguille du manipulateur) provoque du déni chez les personnes qui en sont victimes, déni dont mes frères et sœurs sont toujours atteints, même si certains commencent à avoir une certaine lucidité.

Comme mon père était violent et atteint de paranoïa (mais pas pervers narcissique), je ne voyais pas pendant longtemps le problème chez ma mère, la prenant pour une victime (ce qu’elle voulait paraître d’ailleurs, accusant toujours mon père du mal réel qu’il lui faisait) à être restée dans ces conditions avec mon père pendant plus de 20 ans, pour appliquer la règle de l’indissolubilité du mariage catholique. Il est de fait que mon père maltraitait ses enfants par ses crises insupportables de paranoïa et de critiques continuelles très dures envers les personnes qu’il estimait l’avoir offensé (dont certains de ses enfants pouvaient faire partie). Le catholicisme traditionaliste mêlé à cette maladie a rendu les choses encore plus pénibles. Car mes parents se sont servi des lois de la religion chrétienne (obéir à ses parents et aimer son prochain) pour faire appliquer aux enfants quelque chose qu’ils ne faisaient pas eux-mêmes et profiter de leur docilité et leur amour. Objectivement quand je vois ce que mes parents ont fait, je n’appelle pas cela « aimer ses enfants ». Bien sûr « la critique est aisée mais l’art est difficile ». En même temps, il est évident qu’un enfant ne peut pas être responsable des turpitudes de ses parents.

Pendant leur séparation, mes deux parents ont été très durs l’un envers l’autre, s’accusant chacun sans se remettre en cause et en prenant à partie les enfants.

Pendant longtemps j’ai cru que la majeure partie du problème venait de mon père, croyant plus les accusations de ma mère que celles de mon père, mais maintenant je vois que ma mère a joué un rôle destructeur elle aussi. Elle était bien moins violente que mon père extérieurement, ne piquait pas les colères terribles de mon père. Mais elle n’a pas apaisé la maladie psychiatrique de mon père. Elle excitait mon père (peut-être sans le savoir ?) et aggravait sa maladie par une application très stricte de la religion catholique. Elle gardait une emprise malsaine sur son mari et ses enfants par la religion.

J’ai lu les symptômes du manipulateur pervers narcissique décrits par les professionnels et ma mère correspond à 80 % à ces derniers. Elle est intrusive, voulant tout contrôler dans la vie de ses enfants, avec d’une volonté de dominer, d’infantiliser et d’intimider ses enfants. Je m’aperçois que DANS LES FAITS, il y a eu très peu d’amour et il n’y en a toujours pas. Très dur quand on a en face de nous quelqu’un qui prêche l’amour (si j’avais eu en face de moi quelqu’un qui ne le prêchait pas, cela aurait été plus logique et moins destructeur).

Si on n’applique pas le catholicisme de ma mère, elle nous fait la guerre et nous dénigre (par derrière le dos) vis-à-vis des autres enfants. Ma mère met la zizanie entre ses enfants, divise pour mieux régner. Elle se montre gentille mais LES FAITS SONT LÀ. Là je viens de complètement couper les ponts avec elle mais également avec mes frères et sœurs (de toute façon on se parlait très peu) car il y a un tabou absolu que l’on ne peut jamais aborder en famille qui est très dur à supporter quand je vais les voir : celui de la psychose de ma mère, toujours omniprésente dans la famille. Ma mère essaie de reprendre le contrôle en m’appelant ou me laissant des messages (dans sa dernière lettre elle m’écrivait : « garde toi de tout mal », ce qui manifeste un manque de confiance en moi et une volonté d’infantiliser son fils de 37 ans). Elle me contrôlera même si je ne lui parle pas, par ses critiques incessantes et la guerre qu’elle mène contre ceux « qui ne sont pas dans le rang », toujours par derrière le dos.

Ma mère n’aime pas son propre sang, DANS LES FAITS.

Comme elle met un masque et qu’elle joue une comédie, se faisant passer pour sainte, cela fonctionne très bien sur les personnes extérieures à la famille (ou une de mes sœurs sur qui j’ai vu qu’elle était tombée dans le panneau), qui ne voient pas le mal qu’elle fait à ses enfants et qu’en fait TOUT EST FAUX. J’ai déjà entendu des personnes me dire : « respecte ta mère » et accabler mon père de tous les maux. Mais le mal vient aussi de ma mère et il est d’autant plus dur à supporter qu’il est caché, alors que chez mon père ça se voyait très vite.

Je suis toujours célibataire, n’ayant jamais partagé ma vie avec quelqu’un, ayant tendance à rejeter les femmes et ne supportant pas de partager l’intimité d’une autre personne, l’intrusion de ma mère y étant pour quelque chose (j’ai mis tant de temps à m’en apercevoir). Voilà où j’en suis. J’ai toujours cherché à excuser ma mère du mal qu’elle nous a fait mais la psychothérapeute me dit que ma priorité doit maintenant être mes désirs et non ceux de ma famille très dure. J’ai cru aux lois chrétiennes et les ai appliquées, croyant bien faire. Mais je me faisais du mal à chercher à appliquer les croyances de ma mère, qui sont un catholicisme à elle et non «le» catholicisme, car son catholicisme a été mélangé à une psychose.

Ma mère est UN MUR avec qui on ne peut communiquer. La communication est toujours dans un sens, le sien. Impossible de réchapper à ses idées et son contrôle qu’elle impose, sans en avoir l’air.

Et puis quand je parle à mes frères et sœurs, j’ai l’impression d’avoir affaire à des pions de ma mère, des gens qui ne pensent pas par eux-mêmes, incapables d’aimer en vérité car toujours sous son emprise. Il y a toujours une souffrance quand je leur parle ou que je les fréquente.

Alors, une seule solution pour moi : la fuite et la disparition de la famille. Tout n’est que souffrance, manipulation, domination, emprise dans cette famille. Ma mère en est la reine.

Quand elle mourra, je serai soulagé à l’idée qu’elle ne pourra plus faire le mal qu’elle faisait, que la source du mal sera tarie, que la guerre qu’elle me mène par derrière le dos sera finie. Je n’irai pas à son enterrement et tant pis pour ce que pense ma famille. Mais le mal sera toujours là car il est fait. La zizanie semée par ma mère a causé de grands dommages irréversibles.

Ma mère a fait 9 enfants mais c’est comme si j’étais orphelin. J’aurais préféré qu’elle en fasse 2 ou 3 mais qu’il y ait de l’amour entre nous.

J’ai déjà pensé plusieurs fois au suicide. Ma mère n’apaisait rien, au contraire. Elle avait juste une « compassion d’objet » envers moi. Elle prend ses enfants et les jette « comme des chaussettes », les manipulant à souhait. Une grande accusatrice qui met le poids de ses propres problèmes sur eux (je me souviens qu’elle m’accusait de « faire la victime », ce qu’elle sait très bien faire elle-même, notamment en se faisant passer pour la victime de moi-même quand elle me fait la guerre parce que je n’applique pas ce qu’elle veut : dans cette attitude maternelle, on voit que le mot pervers prend tout son sens : elle renverse sa culpabilité sur les autres).

J’essaie de m’en remettre mais c’est très dur. Voilà 3 ans que je vois une psychothérapeute mais le mal est toujours là. J’essaie de m’ouvrir aux autres et prendre conscience qu’il y a des femmes qui ne sont pas comme elle, qui peuvent aimer en vérité.

Surtout ce qui me fait peur, c’est de reproduire le schéma du dominant-dominé, schéma que l’on a naturellement tendance à reproduire, quand on a connu ça. C’est la raison pour laquelle je suis toujours resté seul pour éviter de reproduire ce schéma familial si toxique.

Je ne souhaite à personne de vivre l’enfance que j’ai vécue. Mais au moins cela aura eu l’avantage de forger son caractère et de se faire violence pour s’en sortir, malgré cette mère perverse narcissique.

J’essaie de me convaincre que contrairement à ce qu’elle dit, ce n’est pas elle la victime. Difficile d’arrêter de dire que je suis un salaud de ne plus la voir et de la laisser tomber… Difficile de mettre fin à cette torture intérieure et cette culpabilité.

Cela ne peut venir qu’en coupant avec elle mais le manque d’amour sera toujours là. »

 

Le Guide Pour Maîtriser les Personnes Toxiques

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44 commentaires

  1. Bonjour,
    Je jette une bouteille à la mer, si quelqu’un veut me contacter voici une adresse mail xxxxxxx@laposte.net
    J’ai 55 ans et toujours et encore plus en ce moment en proie à ma mère perverse narcissique qui a 77 ans mais en parfaite santé, est toujours le même monstre. Il me semble que certaines femme en vieillissant sont plus fragiles, pas elle, et comme ça santé est resplandissante, du coup elle n’a réellement pas besoin des gens, nous ne sommes que des pions. Je suis son unique bouc emissaire depuis ma naissance mais elle s’en prend parfois à mon fils, le tout en cachette bien sûr, car au yeux du monde elleest parfaite, elle jouit d’une vie sociale bien sous tout rapport passe sont emps à sortir àvoir du monde, des amis, faire des chsoes, faire des diners mondains, elle n’aime que ça, je ne peux pas en dire plus car pas envie d’être reconnue mais tout ça pour dire que je ne vivrai qu’a sa mort et je suis mal barrée car elle est jeune et en pleine forme..donc autant dire que je n’ai pas de vie. Je suis tombée bien sûr sur toute sortes de PN, violences conjugales, infidélité, manipulateurs narcissiques forcément, je n’avais personne au monde mon papa étant mor quand j’étais toute jeune et lui n’était pas PN masi elle l’a détruit aussi. Elle passe pour uen femme merveilleuse et moi on me regarde comme si j’étais une folle dangeureuse (je parle de ses amis bien sûr les miens me connaissent et savent que dès que la porte est fermée une fois les apparences terminées, la maltraitance psychique commence. J’ai tout essayé thérapie,spiritualité, rien n’a marché jesuis meme tombée sous l’emprise d’un guide spirituel qui remplaçait ma mère moyennant finances..la totale. J’ai la chance d’avoir un métier dans la création, ça m’a sauvé.

  2. Bonjour,

    Un jour au boulot, un collègue nous a dit que sa chef est une perverse narcissique. Alors, j’ai regardé sur internet ce que cela signifiait exactement. Et j’ai compris que ma sœur en était une dans toute sa splendeur. Avant aujourd’hui je la pensais manipulatrice, menteuse, humiliante égocentrique.maid je n’avais pas ce terme précis .. . Petit à petit j’ai réussi à me défaire de cette relation toxique. Et il est vrai que c tendu, que je ne me confie pas pu du moins j’essaye de pas me confier car après elle s’en sert pour me rabaisser, m humilier. Et bien sûr au départ elle disait que notre mauvaise relation est dû à ma mère puis finalement la mienne.. alors que j’ai essayé… elle a le don de faire culpabiliser tout le monde, mais ce n’est pas sa faute…
    Quand j’ai commencé à prendre mes distances elle m’en a voulu… elle le l’a dit clairement… mais je lui avais expliqué qu’il en était de ma santé mentale et physique… oui elle m épuisait.. elle me vampirisait…. aujourd’hui non car je sais lui dire non.. ce qui n’était pas le cas avant…
    En public elle est agréable drôle sympathique… alors qu’avec moi et le reste de ma famille elle est manipulatrice…
    Je sais qu’elle a des blessures mais elle est aussi bourreau… sauf qu aujourd’hui c passe à un level au-dessus…
    Je vais continuer à prendre mes distances, ce n’est pas facile quand on habite la même ville et quand on a des enfants… Je dois penser à me protéger… et essayer de passer au-dessus de cette relation qui même aujourd’hui me fait mal…. je pense qu on ne peut pas échapper totalement à ce genre de personne quand c un proche et quand on a des attaches en commun… je pense souvent à déménager mais c compliqué avec le boulot..
    on fait comme on peut…

    Pour conclure je voulais dire que c le fait d’avoir fait ma propre famille qui m’a sauvée car ma sœur n’était plus le centre de mon monde… c dommage de se priver d un tel bonheur…
    J’espère que vous rencontrerez j e personne qui vous aimera et. Que vous aimerez… cela vous apaisera…

  3. Bonjour à tous, je n’ai pas pu lire tout, je me suis arrêtée à Caroline, je suis horrifiée. Ma mère a beaucoup du pervers narcissique mais au final elle se tire dans les pattes, elle est bien seule. Je me suis beaucoup rebellée. C’est une femme qui a de belles qualités semble-t-il. De l’humour, poète…elle peut créer un poème sur le champ en voyant un rouge-girge par la fenêtre, fait des cadeaux originaux, a un beau sourire et était institutrice. Ce qu’il faut bien intégrer, et en particulier quand le manipulateur est un parent, c’est que ces personnes sont en fait malade psychologiquement! Je me rend compte à 42 ans, à quelle point ma mère, 78 ans maintenant est restée une petite fille, de sa négativité et elle est bien seule, à faire de tout le monde son ennemi (elle croit que tous les docteurs, banquiers sont contre elle). Il faut aussi se rendre compte que toute relation est à deux sens et en tant qu’enfant nous sommes des proies idéales…c’est dur je sais…car nous voulons tellement être aimé, il en dépend ensuite de notre concept de nous-mêmes. Mais je vous le dis je commence à comprendre qu’au-delà de les quitter, ce n’est pas ce qui nous aider à mon sens, le plus important c’est que nous nous aimions nous-mêmes, car il n’y a que nous qui pouvons nous donner ce dont on a réellement besoin. Il faut absolument faire un travail sur soi pour se regarder, se remettre en question et apprendre à écouter la personne en question avec empathie sans prendre les choses contre soi. Et on se rend compte que ces personnes qui sont restées à un âge d’enfant, ne sont pas cohérente et surtout qu’est-ce qui fait qu’on les écoute! Ne les croyons pas! Évidemment il faut faire attention mais lorsque ces personnes se rende compte au bout d’un temps qu’elles ne peuvent plus rien sur nous, que leur reste-t-il ?…rien. Choisissez le bonheur, chacun de nous le mérite, personne ne peut vous dire le contraire! Je n’ai pas fini mon travail. Pour ma part, je ressens les émotions de Colère, tristesse, culpabilité, honte au quotidien et je cherche à apprendre à les intégrer pour me connaître mieux et à me poser la question à chaque moment  » que ferai une personne qui s’aime dans cette situation? » Je vous souhaite d’apprendre à vous connaître, à vous aimer, personne d’autre ne le fera pour vous. Bien à voys

  4. Benoite

    ça fait plaisir de voir qu’il y a des gens qui puissent comprendre ce que je vis. Des fois j’ai également envie de quitter ce monde. franchement mais je me dis même si elle voyait mon cercueil elle dira toujours c’est elle même qui est parti parce qu’elle n’arrive pas à assumer sa vie. des fois elle me ré…. ë. j’en ai marre d’elle et j’ai pas non plus envie qu’elle meurt car elle dira à ses frères sue c’est à cause de moi

  5. Je suis moi même fille de PN. Je me reconnais dans ce témoignage sauf que moi je n’ai jamais pu couper les pont. Ma mère je l’aimais, je ne lui disais pas mais lui montrais. Le 6 février dernier elle est décédée. Dans une énième tentative de nous faire culpabiliser, elle s’est suicidé et nous a remis la faute sur nous, ses enfants. J’ai eu un peut de culpabilité, car comme celui qui temoigne je me suis tjr dit que mon calvaire sarretterai avec sa mort. Et javou j’ai était soulager. Mais j’ai aussi ressenti une peine immense, et je la ressens encore. Bizarrement quand j’étais petite même si elle était spéciale avec nous elle avait des geste tendre. Nous montrait qu’elle nous aimait, mais je ne sais pas…. Ça a changer quand on a grandi….
    En tout cas aujourd’hui ma maman est décéder, et on me le remet sur le dos, et g cette impression de ne pas avoir le droit de pleurer car je passe pour la fille ignoble qui n’aimais pas sa mère. Pourtant je l’ai tjr aimée. Et j’en ai souffert de l’aimer…

  6. Merci de tous vos commentaires qui me vont droit au cœur. Je crois qu’on devrait fonder un groupe sur les réseaux…
    Moi, elle me répugne, je n’arrive pas a la laisser m’embrasser. J’ai peur d’être aimée, d’amour mais aussi d’amitié car je ne connais que son amour faux, qui fait trop mal, que ses amitiés tordues avec des personnes « très vilaines physiquement, tu ne trouves pas ? », je ne connais que sa vie de couple qu’elle a réussi a conserver pendant 60 ans car elle a détruit son mari, lui aussi, devenu paranoïaque et trop mal dans sa peau. Oh oui, ce monstre… Ce monstre de mari sans jugement et ce monstre de papa qu’elle faisait me battre car elle n’osait pas le faire elle-même. Apres 25 ans de séparation physique j’avais presque oublié. Je me suis comprise pendant ces 25 ans, mais sans pouvoir déterminer l’origine de mes blessures : Etais-je réellement ingrate, infecte, indigne d’être aimée par « quelqu’un de bien » ? Etais-je traumatisée par l’abandon sous X de ma mère biologique ? Puis, après une fausse crise cardiaque pendant mes seules vacances avec un homme, des plaidoiries intenses sur la condition dégradée de papa, elle a bien joue le coup final là encore : Dépression jusqu’à l’hospitalisation en HP, entre la vie et la mort… Je suis revenue, pour prendre soin d’eux car je suis fille unique, et en quelques mois tout est revenu. Il y a quelques jours, j’étais anéantie, littéralement. Sans comprendre pourquoi. Mais maintenant, depuis quelques jours, depuis un programme TV de Faustine Bollaert, et après une recherche non-stop sur internet, je comprends… Et je la vois faire. La cause de mes maux, c’est elle. La cause des maux de papa, c’est elle. Mais elle me touche encore. Maintenant, je sens ma carapace se reformer plus dure que l’acier. Comment repartir ? Comment me rendre responsable a vie de sa future déchéance assurée ? Non. Non, non je n’ai pas peur, non je ne suis pas lâche, non je ne suis pas « ingrate car après tout si ce n’était pas pour nous, tu serais restée dans une poubelle ». Non, je ne serais pas restée dans une poubelle. Non, je ne suis pas inintelligente même si je n’avais pas toujours 20/20. Oui, ma mère, je suis plus intelligente que toi et tu ne m’auras plus. Je choisi de me battre, d’endurcir encore temporairement cette carapace, en espérant que la fin viendra le plus tôt possible, et avec l’espoir, car oui, moi j’en ai, de trouver la paix avec moi-même. C’est triste, mais, contrairement a elle, je suis forte. Elle ne m’aura plus. C’est moi qui gagnerai contre elle, sans fracas, sans heurts, juste en sachant me taire, identifier et rire de ses simagrées insidieuses et méchantes. Elle m’a eu, je sais, je devrais fuir. Mais si je fuis, je ne pourrais pas me regarder dans un miroir après sa mort. Ça c’est moi, et c’est peut-être aussi égoïste que ce qu’elle fait, car elle souffrira quand elle verra que ses simagrées ne marchent plus, mais c’est de ma survie dont je parle, de mon affirmation. Le mal est fait, il ne reste qu’a le réparer. Me réparer. Elle va me réparer, sans le savoir, et ce sera ma victoire. … J’espere vous donner des nouvelles de temps a autres.

  7. Caroline

    Bonjour à tous et un grand merci pour vos témoignages qui m’ont ouvert les yeux et fais me sentir moins seule. J’ai coupé les ponts avec ma mère PN depuis presque 6 ans et plus jamais je ne la reverrai ni la recontacterai ni répondrai à ses prises de contact car il en va de ma survie. J’ai rompu tout contact également depuis l’été dernier avec mon père. Avec mon frère, cela fait plusieurs décennies qu’on ne se parle plus. Ma mère a toujours eu un amour obsessionnel pour, celui qu’elle appelle avec passion – « son Fils », ce qui faisait beaucoup rire à l’époque les amis de la famille. Personne n’a jamais remarqué ou eu quelque chose à faire de ma souffrance. Quand ma mère s’adressait à mon frère, et cela depuis toujours, c’était comme si elle s’adressait au Messie. Moi, elle m’appelait parfois Hitler, parfois Sadam Hussein… Les conséquences de ce favoritisme vis-à-vis de mon frère, pour le simple fait que c’était un garçon, m’ont fait le détester, alors qu’enfants, on était les meilleurs amis du monde. Depuis mes 11 ans elle m’accuse devant mon petit frère, qui n’a même pas 3 ans de moins que moi, de l’avoir « mentalement castré ». Mon père, cet adulte dont je suis la chair de sa chair, a été témoin pendant toutes ces années de cette douloureuse injustice que je subissais et il a laissé la situation s’envenimer, ne m’a jamais protégée ni défendue. Conséquences: plusieurs tentatives de suicide (non pas que je voulais spécialement mourir mais je voulais juste que la douleur intérieure cesse enfin), une sensation inconfortable et incompréhensible de solitude à chaque fois que j’étais avec un groupe d’amis ou en couple. Tout le monde me dit toujours que je suis indépendante, que je n’ai besoin de personne car je m’isole beaucoup mais c’est tout le contraire… Je trouve la vraie solitude moins douloureuse que la solitude que je ressens quand je suis entourée. Personne ne me comprend. Dès que j’essaie de donner des détails du comportement haineux et destructeur de ma mère avec moi, les gens ont l’air de s’ennuyer, me coupent soudainement la parole et parlent d’autre chose. Quand j’essaie d’approfondir, ils me répondent toujours que c’est n’importe quoi, que ma mère m’aime. Je suis éternellement incomprise et seule. Quand je me suis mariée (je suis divorcée à présent), ma mère a fait une tentative de suicide 3 jours après mon mariage et quand je suis arrivée en urgence avec les pompiers pour la sauver, elle s’est mise à hurler en boucle « SALOOOOOPE !!!! SALOOOOOPE !!!!! TOOOOUUUUT EST DE SA FAUUUUUTE !!!!!!! » parce que sa fille s’était mariée mais pas « Son Fils »… L’humiliation totale car non seulement les pompiers présents l’ont entendue mais aussi tous les voisins… Elle a passé toute ma vie à me rabaisser, m’enscencer, me rabaisser, m’enscencer, me rabaisser, etc… À chaque fois je la croyais, je rabaissait ma garde et elle me demolissais encore plus. Elle me faisait porter la culpabilité de tout, surtout les choses dont je n’étais pas responsable. Un jour, j’ai cassé par mégarde sa cafetière et elle a marmonné: « Tout ce que je souhaite c’est qu’elle meure ». Elle m’a toujours aussi fait porter la culpabilité des travers de « son Fils », ce paresseux qui vit encore chez sa maman à 39 ans et n’a pas travaillé depuis 10 ans.
    Etant donné qu’il n y avait rien que je puisse faire pour la faire m’aimer enfin, vers mes 13 ans, j’ai basculé dans la violence et me suis mise à la frapper… alors que je l’aimais plus que tout au monde et que tout ce que je voulais c’était qu’elle m’aime… tout comme elle aimait mon frère pour le simple fait que c’était un garçon. Parfois, son harcèlement verbal psychologique durait jusqu’a 4 jours et la seule chose qui pouvait la faire cesser, c’était de réussir à me briser et à me faire pleurer et là, dès que les larmes se mettaient à couler, elle avait un rictus de plaisir sadique, de jouissance intense, presque comme un orgasme. Un jour, j’ai carrément hurlé : « AIME-MOI !!!!! » et elle a répété « AIME-MOI !!!!! » sur un ton moqueur, en se foutant de ma gueule. Lorsque j’ai commencé à avoir des petits copains, elle a toujours oeuvré pour leur monter la tête contre moi. Mon 1er amour, elle lui a montré son sein nu. Toutes les histoires que j’ai eu avec les hommes, elle les a brisées. Soit elle tentait de les séduire, soit elle essayait de les dresser contre moi, soit encore elle faisait tout pour les faire fuir. Dès que je rompais avec eux, elle se les accaparait et ils sont tous devenus, les uns après les autres, indispensables dans sa vie, ses nouveaux meilleurs amis en somme, surtout ceux qui m’avaient fait du mal. Aujourd’hui, tout va à merveille pour « son fils », qui va se marier et aller vivre en Pologne avec sa promise. Depuis que ma mère sait qu’il va partir loin d’elle, elle n’a eu de cesse de m’envoyer des messages, des cartes, des paquets cadeaux… Moi aussi je pense comme Vincent avec sa mère, non seulement je n’irai pas à son enterrement mais en plus, je crois que j’irai defequer sur sa tombe à cette femme qui m’a détruite psychologiquement, m’a fait passer pour folle aux yeux de tous, cette mère qui depuis un très jeune âge, je n’ai plus jamais appelée « Maman » mais, « Mère ».
    J’ai 42 ans. Je voudrais trouver un compagnon, une personne sur terre qui me comprenne enfin et qui m’aime.

    • ton témoignage ressemsble tellement à ce que je vis si tu veux on peut se contacter moi j’ai 55 ans et rien n’a changé..Pourtant je mesuis accomplie dans mon travail artistique, mais ces monstres se font bien voir du monde extérieur à 77 ans elle passe sa vie a organiser des diners mondains sa passion et ses abrutis d’amis gobent tout ce q’uelle ditsur moi..tout n’est que faux semblants. On passe pour les rebelles alors qu’on veut juste vivre ‘est tout avoir ce droit là. Qu’elles ne nous donnent jamais. Et bien spur persnne ne comprend logique c’est tabou.

    • idoufkir

      Bonsoir j ai lu se que vous soufrai comme et je vous comprend 1000 fois et j ai vecu comme vous et les autres personnes qui ont pas vecu le save pas donc si vous voulez discuter je suis la car moi aussi je cherche une personne comme vous pour me comprend et allez devant ensemblent .

    • J’ai l’impression de lire mon histoire : ta mère agit exactement comme la mienne et ton père comme le mien !!! C’est absolument incroyable de voir des comportements aussi similaires : le mienne n’a pas montré son sein à mon premier copain, mais elle s’est mise en mini jupe (chose qu’elle ne faisait jamais) le jour où je l’ai présenté à mes parents… et elle l’a DRAGUE… Il a fui… Le Deuxième, je l’ai briefé, mais elle a tenté de monter la mère de mon copain contre lui (elle racontait qu’il me battait) Une vraie folle… J’avoue que j’en ai bien bavé, je ne vais pas tout raconter, mais j’ai vraiment hâte qu’elle meurt. J’y pense depuis que j’ai 7 ans : elle nous menaçait sans arrêt de se suicider… j’ai 45 ans et elle est toujours là à nous pourrir la vie, moi j’ai coupé les ponts depuis des années, mais elle pourrit la vie à ma soeur… Quelle plaie ces personnes. Si jamais elle revenait vers moi encore une fois je crois que je ne pourrais pas m’empecher de lui mettre un coup de boule tant je la hais d’avoir gâcher nos enfances, nos jeunesses et nos vies. Quelle ordures ces personnes.

  8. Sylvie, 52 ans.

    j’ai vecu semblable avec ma mere…
    c’est la 2e fois que je viens de rompre avec elle..
    jai été 15 ans sans lui parlé… et la ca fait depuis avril 2018, on est le 29-11-2018 et pour moi, s’est fini…
    moi non plus, je n’irais pas a son cerceuil… c’est fini, je ne veux plus rien savoir d’elle…

  9. Bonjour un petit à vous car j’ai aussi une mère perverse narcissique qui a toujours voulu se donner l’image d’une femme prêchant l’amour désuet infantile, laissant mon père sombrer dans san alcoolisme et sa violence ainsi que ma soeur ds la drogue se dédouanant totalement de son rôle maternel que même une limace aurait mieux gérer….Maintenant, elle ne cesse de m’infantiliser car elle veut me pousser ds sa propre violence pour jouer les mères victimes, ce sont des personnes lâche qui n’ont pas de conscience et sont sur un modus de vie primaire instactif de survie égoiste….ä ne jamais s’impliquer…..Il faut laisser le poison s’auto-détruire par lui-même…..Nettoyer-vous de cet impact;) bisous Mag

  10. Vincent

    Vincent,
    Merci pour vôtre témoignage fluide et lisible.
    Un peu de mon cas avant d’essayer de vous donner des potentielles solutions
    J’ai eu du plus lourd/détectable au niveau comportement toxique/pervers/violent de la part de ma « mère » que vous: avec du recul je vois cela comme une chance d’avoir rapidement détecté le mal chez ma mère d’office.
    J’ai eu de l’énurésie jusqu’à 8 ans. J’ai eu des réactions défensives jusqu’à trente ans quand quelqu’un s’approchait de mon visage sans me prévenir, etc., etc. Non non je n’étais pas du spectre autistique(le truc fourre tout à la mode pour les assistantes/médecins à la destruction sociale), juste un gros gros trauma « maternel » avec troubles de stress post-traumatique.

    Je ne suis jamais allé voir une psy ou etc. : ma mère était du milieu médico-social, s’occupait d’enquêtes sociales et utilisait en permanence de la pseudo psy pour faire du retournement accusatoire(Un de ses amis médecins c’est fait arrêté/prison car il aimait prendre les zizis des petits garçons en photo. Elle avait de nombreux ami(e)s aux penchants plus que douteux avec enfants. Pas confiance dans ce milieu qui a souvent comme idéologie: les enfants sont des objets/marchandises, les femmes sont des victimes et les hommes blancs hétéros sont des salauds).

    Les questions/angoisses qui me semblent sous-jacentes à votre témoignage:
    Relations sexuelles/sentimentales.
    Commencez donc par le sexe, beaucoup, vous verrez après pour le reste si vous vous sentez mature. Mais n’ennuyez pas les femmes avec des histoires psy./problèmes et fuyez celles avec des histoires psy./problèmes, sinon c’est fort probable que vous vivrez en enfer le reste de votre vie.
    Votre « mère »? Mais arrêtez donc de penser à cette vielle! Considérez là comme morte cela vous ferra des vacances.

    • on voit que vous ne connaissez rien à ces problèmes..comme si le sexe était la solution et en plus encourager à en avoir beaucoup n’importe quoi. Sympa aussi de dire de fuir les femmes à problème..;n’importe quoi.

  11. C est Lacaze de la compassion qu il faut nourrir

  12. Lacaze

    Chère Myléna,
    Si je m’intéresse à ce sujet, c’est sans doute parce que moi même j’ai connu la même situation vous ne pensez pas ? Simplement, du « pervers narcissique » que j’ai côtoyé, semblerait-il, je pourrais vous en témoigner des actes et des paroles et pas que des ressentis, car les ressentis sont très personnels, bien sûr, il faut les écouter car ils sont importants et déterminent souvent notre mal être ou bien être, mais j’aurais aimé autre chose que des ressentis dans ce témoignage, quelque chose de plus palpable car pour moi cela ne suffit pas à dire qu’une personne est une perverse narcissique, sachant que de nos jours, ce terme est employé à tord et à travers. De plus, vous semblez dire que j’accuse Vincent de mentir, or il n’en ai rien. Vous vous méprenez totalement. Les gens « comme moi » ne viennent pas donner leur avis sur un témoignage comme celui-ci. Vous vous sentez agressés parce que je déplore que ce témoignage ne soit basé que sur des ressentis. Difficile pour nous lecteurs de juger les ressentis, voilà tout, je reste simplement objectif puisque les ressentis peuvent varier d’une personne à une autre, surtout si cette personne a des faiblesses narcissiques. Impossible de savoir, surtout derrière un écran.

    • Lacaze

      Merci quand même pour le témoignage qui reste intéressant 😉

  13. Martha

    Intrusion forcenée et analyse malveillante de mes faits et gestes, et de mes problèmes de santé, colportage des ragots les plus sordides, ma mère m’en a fait voir de toutes les couleurs, en utilisant tous les moyens possibles pour se réconcilier quand je brise la relation. Je viens de l’envoyer promener pour la xème fois, que va-t’elle encore inventer pour s’incruster encore dans ma vie et la polluer ? Elle a pourri mon enfance et ma vie de jeune fille et de jeune femme, a fouillé et détruit mon courrier tout en jurant la main sur le coeur de sa discrétion. J’espère en être débarrassée pour un moment après ce nouvel esclandre, mais il ne faut pas trop rêver. Elle a presque 90 ans mais reste en pleine forme pour pourrir la vie de ses enfants. Comble de cynisme, je l’ai entendue me raconter un jour qu’elle pleurait à gros sanglots, uniquement pour attrister l’un de mes frères qui pourtant la soutient parce qu’elle « est âgée », quelle horrible personne ! courage à toi, garde tes distance et ne la laisse plus jamais t’approcher, car elle recommencerait, aucun doute la dessus, mes très sincères amitiés.

    • ça promet..moi la mienne n’a que 77 ans et également en pleine forme, à croire que la méchanceté, l’égoisme et la perversion tient ces gens..mon papa par contre qui était bon et aimant est mort très jeune.

  14. BISEGNA

    Bonjour,
    C’est dommage que vous refusiez de faire votre vie, ce n’est pas parce que les parents sont ainsi que vous devez l’être également, la preuve c’est que vous êtes lucide.
    Ma belle fille a un ex mari pervers narcissique elle essaie de protéger ses enfants du mieux qu’elle peut mais malheureusement la justice ne veut rien entendre, les enfants sont malmenés, manipulés à tel point qu’ils ne peuvent pas embrasser leur mère lorsqu’il est présent, que mon fils n’a pas le droit de montrer de l’affection aux enfants, c’est terrible

  15. Ténor

    Un amour malsain, malveillant, pervers,… C’est en réalité de la haine totalement gratuite déversé sur toi, contre ta belle personne, Vincent.

    J’ai choisi l’amour vrai, bienveillant, sain et réciproque de personnes bienveillantes, saines, vraies et constructives.

    Donc, plus jamais de  » manque d’amour » ( de Pervers Narcissique et de Manipulateur Pervers, qui est en réalité de la » haine totalement gratuite « ) pour moi.

    Ma mère est une Perverse Narcissique. Mon père est un manipulateur pervers.
    Et mes frères et sœurs ont préféré devenir des Pervers Narcissiques ( Ils ont vécu avec notre mère).
    Mes 2 Parents, et mes frères et sœurs ne me manqueront plus jamais.
    Leur soi-disant amour (qui est en réalité de la haine entièrement gratuite) aussi ne me manquera plus jamais.

    Puiser le véritable amour ( sain, bienveillant, réciproque) auprès de ceux et celles qui choisissent, volontairement, de me le donner.
    C’est sain et épanouissant pour moi !

    Quand dis-tu, Vincent ?

    Prends-soin de ta belle personne.

  16. Ténor

    Tu as écrit à la fin de ton témoignage : « … mais le manque d’amour sera toujours la. »

    Parles-tu précisément du manque d’amour de ta mère, Vincent ?

    Manquer d’un amour destructeur, malsain, malveillant venant de qui que ce soit ( ou celui de la Perverse Narcissique qui est ta mère), est-ce vraiment bon pour toi, Vincent ? Pour ton bien-être personnel ? Pour ta vie au quotidien, Vincent ? Pour ta personne qui est unique et précieuse, Vincent ?

    Prend-bien soin de toi, Vincent !

  17. Magalie

    Bonjour,
    j’ai aussi une mère PN et toute ses psychoses sont ressorties lorsque j ai entamé mon changement de sexe et malheureusement fait entre ses murs ou je me suis retrouvée sous le joug de la chienne de Buchenwald…L’insécurité et le manque d’empathie sont tellement ancré dans leur schéma préadolescent toujours ds un besoin d’etre comblées sans jamais pouvoir l’être avec une personnalité multi facette..Pr des raisons finiancières je n ai pu partir et le seul moyen a été de la laisser se détruir par elle-même…Ne vous accordez jamais un souhait de la guérir,une perte de temps qu’elle utilisera pour vous garder avec un « cause tjs » en trame….Elles ne s’aiment pas, jalouse notre bonheur et sont prêts à tout pr le détruir comem leur auto déstruction lancinante …Rigueur avec ses gens et partir le plus vite possible…

  18. Bonjour,

    Merci de votre témoignage, je suis touchée par votre souffrance, et j’aimerai pouvoir trouver les mots juste pour vous soulager.
    Je comprends votre crainte de reproduire ce que vous avez vécu, il est très difficile d’échapper à cela, même si l’on en a conscience, hélas. Mais refuser de vivre pleinement sa vie en vivant dans la crainte est tellement dommage !

    La vie est une grande aventure, et les parents parfaits n’existent pas. Il est toujours difficile d’être dans la juste mesure, et cette notion de la juste mesure est propre à chaque individu, et différente d’une personne à l’autre. Je perçois fort bien comment votre mère a pu vous détruire, mais ne lui faites pas le plaisir de vivre dans le passé, et vivez votre vie, soyez heureux, trouver l’amour, construisez votre vie. Passez à autre chose. Vous avez fait le choix de couper les ponts, c’est une décision difficile, mais parfois nécessaire, pour vous protéger vous et votre future famille. Arrétez de vivre dans la crainte, les parents parfaits n’existent pas plus que les enfants parfaits, nos enfants naissent avec leur personnalité, et parfois la relation est difficile parce qu’on est trop différents, mais il faut faire avec, accepter l’autre tel qu’il est. On ne peut pas plus changer ses parents, que l’on peut changer ses enfants. Si l’un a un grand besoin d’attention, l’autre vous trouvera trop envahissant… c’est comme ça.

    Je vous souhaite beaucoup de bohneur dans votre nouvelle vie !

    • Vincent

      Merci pour votre soutien. Je suis un peu écorché vif. Et j’ai toujours vécu seul par peur de reproduire ce schéma, ayant tendance à ne pas supporter que quelqu’un m’impose ses points de vue ou ses goûts de la même façon que ma mère, ou que la relation s’envenime. La relation avec ma mère ayant été si déséquilibrée, je crains que ma future femme m’impose cela de la même façon. Toutes les femmes ne sont pas comme ma mère et heureusement. Les belles personnes existent. Et un travail sur moi est nécessaire pour que je puisse accepter l’autre avec plus de tolérance, cette intolérance que mes frères et sœurs et moi partageons et qui est une conséquence de l’éducation reçue et de l’influence maternelle.

      L’absence de ma mère et de ma famille me permet de constater à quel point cela me permet d’avoir des relations plus apaisées avec les autres.

      Je vous souhaite également tout le bonheur possible. Bien à vous

      • catherine

        La conscience que tu as des troubles de ta mère est la garantie de ne pas choisir une compagne toxique. Reconstruis ta confiance en toi et ose aimer.
        Mon expérience est similaire à la tienne et après le deuil de ma soeur qui fut sa première victime, je sais devoir faire celui du reste de ma fratrie. C’est ainsi et mon réconfort est d’être hypersensible et non pervers. J’ai à me protéger et être vigilante dans mes choix.
        Vois que tu as atteint le bout du tunnel et que chaque jour contribue à notre bonheur.

      • Geneviève

        Bonjour.
        Je me retrouve dans ce que vous racontez Vincent. Merci. ça aide pour être sûr car ce n est pas simple surtout quand il s agit de sa mère.
        Je vous recommande Alice Miller  » Notre corps ne ment jamais » et Jean charles Bouchoux  » Les pervers narcissiques » et l’aide d’un professionnel avec EMDR ou hypnose.. et ne pas essayer de convaincre les gens… sinon vous etes toujours dans le même schéma de vous assujettir a quelqu un.. le but c ‘est de vous reconstruire ou plutot vous construire. C est pas facile mais c est ainsi et apres tout ce bazar on devient je pense vraiment une autre personne, une vraie personne et on ne sera plus jamais piégé car on a compris. « Il faut apprendre pour connaitre, connaitre pour comprendre , comprendre pour juger » . C est pas de moi ! mais Narada. Le côté  » jugé » je le vois plus comme juger ce qui nous convient ou pas car juger celle qui nous a empêché de vivre c est au final se dire que je préfère ma place a la sienne car moi du coup je vais vers du meilleur alors qu elle dans sa tete ça doit pas etre trés clean .. puis je m en fous, c est quelqu un à fuir certes et lui enlever ses pouvoirs peut etre en la voyant comme un robot ou du vide derriere son masque.. et le dire aux proches certes mais pour soi pour se vider , eux ils en feront ce qu ils veulent ou peuvent..
        Et une autre phrase qui m aide c’est « Tu reconnais la vérité de ton chemin à ce qui te rend heureux  » et quand il y a de la souffrance c est pas normal , les vrais mères, les vrais amoureux ne veulent pas çà.. Mais qu est ce que c est difficile ce parcours…59 ans aujourdh’ui.. 59 ans dans le brouillard.. une soeur suicidée….. Allez zou on va y arriver. Courage à tous on est du côté des pas trop tordus au final !!

  19. Claire

    Merci pour ce témoignage. Depuis 44 ans, je suis dans le mal être.. sans en prendre conscience véritablement, j’avais mis une distance géographique avec ma mère il y a 20 ans. Le lien mère-fille était très (trop) fusionnel.. ingerance dans ma vie, mes relations amoureuses ou amicales.. et j’ai laissé faire pensant que comme c’était ma mère, elle avait raison et qu’elle me protégeait.

    J’ai pris conscience notamment avec un livre  » les 5 blessures » de Lise Bourbeau que ce que je me suis infligée était pour plaire et me faire aimer de ma mère.. et toute ma vie a été ainsi être dans le droit chemin pour plaire..à elle, aux autres.

    Le travail de reconstruction est long semé de doutes, d’incertitudes.. parfois je me sens perdue et seule.. et par moment, je remonte par instinct de survie.

    Je suis quelqu’un de très méfiante, je me sens souvent submergée de doutes par rapport aux autres. Pourquoi est il ou elle si gentil ?

    Le lâcher prise et le pardon est possible mais pas évident.. nous y arriverons un jour ou l’autre, j’en suis sûre.

    • Vincent

      Bonjour, merci de votre témoignage.

      Je me retrouve également dans le vôtre en ce que je n’ai pas jusqu’à présent vécu pour moi mais pour ma famille et particulièrement ma mère. Quand on est victime d’un manipulateur (ou manipulatrice), on ne s’aperçoit pas qu’en pratique, en faisant ce qu’il (ou elle) veut, on ne pense plus à soi et on s’oublie totalement, on oublie ce que l’on ressens, on oublie les choses que l’on aime. On devient un pion, un « agent » de la personne manipulatrice. On est tellement écrasé que l’on n’est pas capable de penser par soi-même et de s’aimer soi-même.

      La psychologue que je consulte depuis plus de 3 ans maintenant, m’a déclaré que les pn « ne pensent qu’à eux ». Pourtant ma mère déclarera le contraire et aura des mots qui montreront le contraire : les faits sont là et je ne regarde plus qu’eux. La psychologue m’a aussi déclaré : « votre mère vous a écrasé ». En lui décrivant comment ma mère agit avec ses enfants, ma psychologue a également déclaré : « elle place ses pions ». C’est typique de la part du manipulateur d’agir comme cela (dire du mal des autres membres de la famille par derrière, diviser pour mieux rêgner, exclure les enfants « non conformes » à ce qu’elle veut).

      Oui cela provoque, une fois le problème identifié, beaucoup de méfiance vis-à-vis des personnes dont on soupçonne qu’elles peuvent reproduire le schéma connu. Et on ne veut surtout pas qu’il se reproduise. D’où ma solitude toutes ces années. Cela a été très dur.

      Effectivement, on se méfie des autres même s’ils sont gentils, ayant eu cette fâcheuse expérience de la fausse gentillesse du manipulateur. Cette fausse gentillesse n’étant qu’un instrument de domination. Etant un instrument de domination, cette « gentillesse » est détestable. Comme cette gentillesse est fausse mais nous croyons qu’elle est vraie pendant un certain temps (« tombant ainsi dans le panneau »), l’embrouille que cela provoque, une fois identifiée, nous rend méfiant, car nous ne savons pas sur quel pied danser quand nous rencontrons quelqu’un qui est extérieurement gentil : on ne sait pas si cette gentillesse est « vraie » ou « fausse ».

      Par expérience, j’ai constaté que la gentillesse des personnes extérieures étaient souvent sincère et vraie. Comme quoi j’ai bon espoir de reconstruire une relation d’adulte à adulte (et pas manipulateur-manipulé) avec la personne que je rencontrerai.

      Il y a bon espoir de se sortir de ce mal. Un entourage sain (dans le cadre du travail par exemple : cela existe) y aide beaucoup.

      Bon courage et merci !

    • catherine

      En plein accord

  20. Ténor

    Salut !
    La meilleure façon de vivre sereinement ta vie, c’est de couper les ponts avec ta famille à vie, et de continuer à te reconstruire. Pas besoin d’attendre que ta mère décède ( à l’âge de 90 ans, parce qu’elle est trop âgée par exemple) pour être serein. Tu n’as pas besoin de l’amour de ta mère toxique ( ou manipulatrice, ou tous les termes employés pour nommer la personne malveillante qu’elle est ) ni de l’amour de personnes toxiques ( ou manipulatrices, ou malveillantes, ou tous les mots utilisés pour les nommer ), ou des autres membres de ta famille qui ne réfléchissent pas, par eux-mêmes ( qui se laissent manipuler, vivent dans le dénie, ou ne se préoccupent pas de toi, ne te respectent pas en niant la réalité de ce qui se passe dans la famille, et les conséquences désastreuses pour toi) pour exister. Apprends à t’aimer toi-même, à te respecter toi-même, à être bienveillant avec toi-même, à avoir confiance en toi, de l’estime pour toi, à te contrôler, à ne plus être dépendant affectif, à te connaître dans tous les aspects de ta personne. Sache que lorsque tu fera tous cela, tu sera en paix avec toi-même. Et tu verra que l’amour toxique ou manipulateur, ou tous les mots employés pour appeler l’amour nocif ( qui n’est pas du tout de l’amour sain, respectueux, bienveillant, mais la mort psychologique et la destruction de tous les aspects de ta belle personne) de ta mère, de ta famille, des personnes toxiques ( manipulatrices, malveillantes, et tous les termes employés pour les nommer) n’est pas essentiel pour ta paix ( intérieure). Tu sera aussi plus ouvert pour te rendre compte, qu’une grande quantité de personnes peuvent te donner de l’amour sain, respectueux, bienveillant. Oui ! Tu as le droit d’être aimé, car l’amour sain, respectueux, bienveillant donne envie de vivre ta vie.
    Prends-soin de toi !

    • Vincent

      Bonjour, merci pour ton soutien et tes conseils. Oui l’idéal est de ne pas attendre qu’elle meure pour être bien. Mais c’est compliqué à faire, même encore maintenant, à 37 ans. Malgré la distance, la présence toxique de ma mère est toujours là en moi. Le fait d’être conscient qu’elle tape sur moi auprès de mes autres frères et sœurs et d’autres personnes extérieures me fait encore un peu souffrir (« Vincent a coupé les ponts avec moi, je suis victime de mon fils »).

      Mais je me fais une raison. Puisqu’elle n’est capable que d’une chose : dominer et manipuler ses enfants adultes, ne pas avoir une relation adulte-adulte mais parent-petit enfant ou manipulateur-manipulé avec eux, j’essaie de faire maintenant le deuil d’une relation normale avec elle.

      Oui je dois suivre ton conseil. Même si ma mère est encore en vie et qu’elle cherchera encore à me faire du mal, il faut que je me fasse une raison et fasse mon deuil…

      Prendre confiance en moi, croire que je peux être aimé d’une autre façon que celle que j’ai connue avec ma famille…

      C’est difficile à croire quand on n’a connu que ça dans sa famille et quand on a été écrasé.

      Merci encore de tes conseils, très utiles !

      • catherine

        Si tu te dégages de cette vision d’une mère ayant une volonté destructrice dirigée vers toi sans remettre le diag posé de perverse, tu peux ne pas culpabiliser à rompre le lien. C’est parce qu’elle est dangereuse que cela rend toute relation saine impossible.
        Sans elle a t elle été mal maternee mais c est son histoire. Un droit fondamental d’un enfant est de grandir dans une sécurité affective et matérielle.

  21. Myléna

    Bonjour,

    Je voudrais réagir à ce témoignage car je le comprends fort bien.

    Je suis une femme de 37 ans et je viens aussi de me rendre compte que ma mère est une manipulatrice perverse narcissique.

    Je me retrouve un peu dans ce témoignage car mon père a abusé de moi lorsque j’étais enfant et j’ai toujours cru que tous mes problèmes relationnels qu’ils soient intérieurs à la famille ou extérieurs venaient de là et seulement de là . Mais, malheureusement avoir une mère centrée sur elle même et qui rejette ses fautes sur moi ne m’a pas aidée.

    En fait, moi j’ai reproduit le schéma j’ai vécu pendant 12 ans avec un PN et c’est cela qui m’a fait comprendre les problèmes qui venaient d’elle. En comprenant ce qui se passait avec mon compagnon, j’ai commencé à travailler sur toutes les relations vécues par le passé. J’ai tendance à attirer les manipulateurs et une tendance également à entrer en amitié avec des gens qui profitent de moi. Dans ce cas il est très difficile d’arriver à faire confiance à qui que ce soit. Je travaille actuellement avec une psychologue et ça me fait un bien fou . Je suis entrain de me libérer de ce sentiment de culpabilité mêlé de honte que je ressentais en rendant à césar ce qui appartient à césar.

    Se libérer de tous les les jugements négatifs et FAUX qui m’ont été fait est la première étape. La seconde étant pour moi d’arriver à être heureuse pour moi. Combler mes désirs et mes besoins, arriver à m’aimer et prendre soin de moi. Et enfin parvenir à me faire des amis bienveillants avec lesquels je me sens bien et surtout avec lesquels je ne me sente pas seule. Je ne sais que trop bien ce que ça fait de se sentir seule dans un groupe, en couple ou en famille. Je crois que pour moi c’est cela qui a été le plus destructeur.

    Je vous remercie de votre témoignage et vous souhaite de vous épanouir dans votre vie.

  22. Pénélope

    Courage,
    Je connais le schéma,… de la victime/boureau et je bataille avec.
    Restez fidèle a ce que vous êtes vraiment au fond de vous, si vous raisonner comme ça, vous ne tomberez pas dans le travers de la reproduction, mais garder vous des manipulateurs/trices, le vivre enfant, ne protège pas de tomber dans le piège d’un autre manipulateur.

  23. Marie D.

    Cette histoire ressemble à la mienne élevée par des catholiques convertis auxTj puis mon divorce du pere de mes deux filles un mari violent commerçant séducteur et la spirale infernale pour s’en sortir je tomberai malade et je n’en guerirai pas Sclerose en plaques c’ est incurable on arrive juste à stopper les symptômes parfois on récupère tout …
    Bref elle (la genitrice) se réjouit de mes malheurs …elle aide mon ex qui a voulu me tuer devant nos filles parfois je me dis  » il aurait du réussir je serai tranquille  »
    Ma fille aînée est pire qu’eux tous j’ai peur d’elle c’est invraisemblable elle n’a que 14 ans je l ai porté …au prix de ma santé grossesse alitee du début à la fin elle naîtra un mois avant pile le jour des 50 ans de ma mère et ma deuxième pareil alitee hospitalisée 7fois elle naîtra un mois avant arrivant le jour de ma fête 15 aout au lieu du 11 septembre …pour une femme élevée chez les Tj a qui on ne fetait ni anniversaire ni fête …accoucher deux fois à des dates clefs de ta vie ?!? Je m interroge encore sur le sens à tout ça ☺

    • Vincent

      Merci pour votre témoignage qui est bouleversant. J’avoue que quand je regarde tous les malheurs de ce monde, je suis loin d’être le plus à plaindre… Toute ma compassion pour vous.

      Vous appelez votre mère votre génitrice, car en effet elle ne vous a pas montré l’affection qu’une mère devait vous donner. Elle a haï son propre sang, ce qui est la haine de soi-même. Tellement anormal !

      Votre mère semble bien plus perverse que la mienne. Ce qui rend les choses difficiles à comprendre quand on a une mère perverse narcissique, c’est qu’elle est dissimulatrice et donne une bonne image d’elle-même comme la mienne. Ce n’est pas le cas de la vôtre qui est méchante de manière beaucoup plus ouverte que la mienne, me semble-t-il.

      Je reconnais que la méchanceté non dissimulée est très dure à supporter, surtout de la part d’une mère. La mère est normalement là pour donner de l’affection et de l’amour. En plus c’est admis par beaucoup de monde dans la société que ce n’est pas possible qu’une mère puisse être méchante à ce point vis-à -vis de ses enfants.

      Cependant la méchanceté dissimulée est encore plus difficile à supporter. Le mal est plus insidieux : l’entourage et les personnes extérieures à la famille ne peuvent pas vous soutenir ou vous comprendre. Vous vous retrouvez complètement seul et incompris. C’est cela qui rend les choses très dures. Quand vous êtes seul à y voir clair, c’est EXTREMEMENT DUR.

      J’ai été éduqué chez les catholiques traditionalistes, ce qui n’a rien arrangé à tous ces problèmes. Les dérives sectaires que j’ai rencontrées là-bas ne font qu’accentuer les problèmes familiaux internes. Le mélange des dérives sectaires et des problèmes familiaux rendent les choses explosives pour la construction de soi ! Je ne sais pas si cela peut ne pas briser une vie à tout jamais.

      Je vous souhaite beaucoup de courage !

  24. Carole S..

    Bonsoir Vincent,
    Votre histoire me renverse mais surtout me bouleverse… quel gachis votre mere construit !!! Les dommages peuvent se ttansmettre sur plusieurs generations….
    Mais le plus important c’est vous meme et vous allez vous reconstruire croyez-moi! Faites vous confiance une heure a la fois s’il le faut. Moi, ca m’a reussis parce que je le traite comme une dependance que je devrai combattre toute ma vie…
    Trouvez votre facon a vous avec de l’aide bien sur afin de vous decouvrir et de ressentir ce que vous ettes et non pas ce que vous faites!
    Bon courage jeune homme!

  25. Lacaze

    Bonsoir, merci pour le témoignage.
    Personnellement, je ne vois pas en votre mère un pervers narcissique, en tout cas avec ce témoignage qui au final ne révèle rien de particulier à mon sens. Des problèmes familiaux qui vous ont fait souffrir, certes. Je trouve qu’il manque la description de faits pour se rendre bien compte si votre mère est perverse narcissique ou non, car vous vous basez surtout sur un ressenti.
    Je ne pense pas qu’en vouloir à votre mère soit une solution, chaque personne a ses fragilités, que vous preniez de la distance, parce que la relation vous semble nocive, si vous le voulez, mais je trouve particulièrement dur d’être soulagé à sa mort ou de ne pas aller à son enterrement. C’est quand même votre mère, et il ne faut pas oublier qu’un pervers narcissique, si c’est la cas ici, est une personne en grande souffrance intérieure et qui a une très faible estime de soi. Après, vous faites comme bon vous semble bien entendu, mais je trouve que c’est de plus en plus à la mode d’utiliser ce terme de « pervers narcissique ». Ils ne représentent pas une grande part de la population à ce qu’on dit.

    • Vincent

      Bonjour, je vous mets au défi de supporter l’enfance et l’adolescence que mes frères et sœurs et moi-même avons vécue. Evidemment, d’un œil extérieur, toutes ces souffrances ne se voient pas (et encore dans notre cas, cela se voit un peu). Et elles ne se comprennent pas, souvent, tant qu’elles n’ont pas été expérimentées. On ne voit pas qui en est à l’origine car le pn cache si habilement son jeu destructeur. Ma dureté vis-à-vis de ma mère n’est même pas à la mesure de la sienne : je ne pourrai rien regretter. L’esprit de vengeance ne fait pas du bien certes. Je n’irai pas à son enterrement pour me protéger du « système familial », tous mes frères et sœurs étant sous l’emprise maternelle (et ils le resteront après sa mort). Il est impossible de résister à ma mère, très manipulatrice, je le maintiens. On ne peut ^pas communiquer avec elle, en vérité. Elle nous impose son diktat et on n’a plus que le choix de s’y soumettre ou se démettre : elle nous l’impose avec « gentillesse », mais c’est ça qui est encore plus dur. Je la laisse me faire du mal mais loin de moi. Je ne serai plus sous ses pieds pour être écrasé… Après tout, le plus important est de s’aider soi-même à se sortir du mal qui est là et dont on connait l’origine.

      • Myléna

        Bonjour, je pense qu’il ne s’agit pas ici de déterminer si Vincent a raison ou non de ne plus vouloir de contact avec sa mère ou de ne pas vouloir lui rendre un dernier hommage lors de ses funérailles. Il ne s’agit pas non plus de déterminer si Vincent pense que sa mère est une PN sur base d’un ressenti ou non. Non, il s’agit d’une personne qui a énormément souffert et qui veut partager son vécu. N’importe qui a vécu ce genre de traumatisme car il s’agit bien de cela, croira Vincent même s’il n’exprime que des ressentis. N’importe qui a vécu cela le croira sur parole car les ressentis exprimés sont les mêmes pour nous les survivants de ces tortures psychologiques et physiques. Il est très difficile d’en parler car les réactions de la plupart des gens comme vous monsieur ou madame Lacaze sont toutes les mêmes aussi: « c’est du n’importe quoi donne nous des preuves , tu mens, enfin c’est insensé tes parents sont des modèles j’aurais aimé que les miens soient comme les tiens » et j’en passe. C’est là qu’on se sent seul car incompris et pas crus non plus.

        Je dis toujours : bien heureux celui qui ignore car celui là ne connaît pas cette souffrance et tant mieux pour lui. Mais cela crée des souffrances encore plus grandes par l’incompréhension et le deni auxquels nous sommes confrontés.

        Je voudrais vous dire à vous Vincent que vous raison dans vos décisions si celles ci sont en accord avec vous même et que personne n’a le droit de les juger. Écoutez vous et seulement vous sans vous soucier des jugements des autres.

        Pour ma part, je voudrais vous confier que lorsque mon père est mort je suis restée en accord avec moi même. Peu importe l’indignation de ma famille si je peux l’appeler ainsi , sa mort à été une délivrance et je n’ai pas été rendre hommage à un homme qui a abusé sexuellement de moi pendant 12 ans. Et puis quoi encore! Et je n’irai pas non plus pour celui de ma mère lorsque cela se produira car non seulement elle ne m’a pas cru quand je lui ai dit ce qui se passait mais en plus elle m’a fait passer pour une menteuse et une moins que rien aux yeux de ma famille mais aussi de mes amis, voisins, et même mes professeurs. Elle continue toujours d’ailleurs à le faire.

        Vous avez eu du courage de témoigner ici Vincent de votre expérience et je suis certaine que cela aidera d’autres personnes sur le dur chemin qui est le leur, celui qui mène au bonheur. Alors pour eux et pour moi Merci à vous !

      • Claire

        Bonjour,

        Je vis un peu la même situation que vous, j’ai un peu le même profil de mère.
        J’ai mis beaucoup de temps à m’en rendre compte et à l’époque je ne savais pas ce qu’était qu’un perverse narcissique mais lors de mes études d’infirmières on nous en a parlé et j’ai reconnu ma mère avec qui les relations étaient très compliquées.

        Je retrouve beaucoup de similitudes dans votre témoignage. J’ai 33 ans et nous sommes 8 frères et soeurs. Je suis l’aînée et issue d’un père que je n’ai pas connu. J’ai beaucoup de différence d’âge avec mes soeurs, avec la dernière nous avons 21 ans d’écart.

        Au début j’ai beaucoup considéré ma mère, pourtant déjà à l’époque beaucoup de choses enfouies dans ma mémoire m’ont perturbé, elle s’est mariée à un homme qui m’a reconnu et m’a élevé comme sa fille, mais malheureusement ma mère fréquentait un pilote de chasse qu’elle recevait elle l’absence de mon père qui était en mer, puisqu’il était marin. Ce monsieur qu’elle voyait, je devais l’appeler papa. J’avais 6 ans et cet épisode est resté gravé dans ma mémoire.
        Après de nombreux tumultes mes parents se sont remis ensemble. J’avais une petite soeur. Ma mère passait son temps à se victimiser, elle disait que ses parents l’avaient maltraité et depuis l’âge de 12 ans je n’ai plus eu le droit de voir mes grands parents ni mon oncle et mes tantes. Elle a coupé les ponts avec sa famille. J’ai cru pendant des années ma mère.

        Par la suite, j’ai intégré une école catholique traditionaliste chez les soeurs dominicaines. Mes soeurs et moi même avions fait notre scolarité. Ma mère avait un double langage, elle se montrait très chrétienne mais il n’en était rien en réalité. J’avais interdiction de parler de mes origines en me disant que sinon je serai maltraitée par les soeurs.
        A cette époque non plus je ne remarquais rien. Pour ma mère ce qui était important c’était les apparences.
        Ma mère à toujours eu une emprise sur ma vie, elle me sollicitait tout le temps, je n’ai pas vraiment eu une adolescence car en réalité je me suis beaucoup occupée de mes soeurs et mon frère, ma mère préférant sortir avec des hommes. Je le savais bien qu’elle soit avec mon père elle me racontait les histoires qu’elle entretenait avec d’autres hommes comme si c’était normal. Elle allait même me raconter des détails intimes ce qui.me gênait vis à vis de mon père.

        Puis mon père a fini par demander le divorce. Et là ma mère a tout fait pour dire de tout sur lui. Il lui a tout laissé la maison et une prestation compensatoire de 90 000 euros, elle a tout vendu et elle a même dépouillé ses enfants.

        Aujourd’hui elle a cumulé plus de 20 relations, tous le même profil c’est à dire un homme avec de l’argent. Elle a pris beaucoup d’argent à chacune de ces relations. Elle a fini par perdre la garde des enfants qui avaient été retrouvé seuls par les gendarmes qui étaient venu posé des questions à la suite d’un incendie chez les voisins. Une enquête s’en est suivie. Mon père a récupéré la garde des enfants. Il n’y a pas eu que ça, mais beaucoup d’autres faits, dont un beau père violent qui humiliait mon frère et mes soeurs. Il les frappait. Bien évidemment je n’étais pas au courant car je n’avais plus le droit d’aller chez ma mère pendant 2 ans.
        Aujourd’hui, elle rencontre des hommes sur des sites de rencontre et les manipules. Elle en a jusqu’à 3 à la fois. Elle les présente tous à ses enfants.
        Ma mère est une personne tournée sur elle même. C’est quelqu’un qui ne vous demandera jamais si ça va mais qui vous parlera que d’elle. Dès que la relation avec un homme se passe mal c’est forcément un pervers narcissique, d’après ma mère ou un manipulateur.

        Il n’est pas possible de tout vous raconter ça serait trop long mais je vous comprends car pour moi il est difficile de construire une vie de famille.

        Si vous souhaitez échanger ça serait avec plaisir.
        Claire

    • Je reconnais le témoignage de Vincent car sans donner d exemple il décrit la difficulté de se construire auprès d une personne narcissique , je reconnais l âge de sa révélation c est au meme que j ai ouverts les yeux . votre attitude est exactement celle des gens aveuglés par leur manque d empathie , croire que c est une mode de pointer du doigt les sociopathes alors que c est l intérêt des nouvelles communication et de l accompagnement actuel pour toute situation délicate prouve votre sociopathie . L attitude de Vincent pour le futur deuil de sa mère ne vous regarde pas .

    • Vincent (un autre)

      @Lacaze

      Dans mon cas, quand ma mère d’office faisait son cirque pervers de « bonne mère qui se sacrifie pour son fils, etc., etc. », j’ai souvent entendu des gens lui répondre « Madame est tellement trop bonne avec son fils que je pense que votre fils vous abandonnera plus tard pour une vie meilleure ». Ce genre de réplique lui clouait son clapet à cirque gloire/victimisation d’elle même. Aussi loin que je puisse m’en rappeler je ne l’ai pas appelée ni maman ni mère, elle me répugnait. Je comprends très bien que l’autre Vincent n’ai pas envie d’aller à l’enterrement de sa « mère ».

      Quand quelqu’un a un fonctionnement global pervers, même si la vieillesse et certains accommodements peuvent parfois le rendre plus supportable, cela ne changera pas la personne(et n’effacera pas les dégâts qu’elle a pu causer, ni la rancœur, ni les incompatibilités relationnelles).
      Certaines perversions peuvent être rendues non toxiques, ou s’intégrer « harmonieusement » dans un couple, relations familiales, etc. . Le terme « Pervers Narcissique » étant à la mode, c’est souvent une entame de dialogue, interface, pour les psys et leur clientèle sur des points relationnels problématiques mais ne relevant pas en fait d’une perversion profonde globale.
      Nous avons tous, toutes, des perversions, dont narcissiques qui peuvent intoxiquer nos relations. Cela ne fait pas pour autant de nous des personnes fondamentalement pervers.

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